Avant de continuer sur la famille Cantin, il me faut parler du Lac Ste-Thérèse.
Aujourd'hui petit hameau contenant quelques maisons, une église, un ancien magasin général, il était autrefois une communauté vibrante, contenant une église, un magasin général, plusieurs casse-croûtes, une école, des moulins à scie. C'était aussi la porte d'entrée de la "chaîne des lacs".
Cette section donnera donc un aperçu du Lac Ste-Thérèse, du début des années 1920, jusqu'à aujourd'hui (2022), en passant un peu plus de temps dans les années 1930 à 1970, donc les années où les Cantins sont arrivés au Lac et se sont bien établis.
Au tout début
A ce point-ci, je me dois d'introduire deux personage: Yvonne Gratton, née Bouchard, et Jean-Marie Gratton. Dans ces pages, ils serons "Yvonne", et "Jean-Marie".
Yvonne et Jean-Marie sont les grand-parents maternelle d'Agnès Cantin (fille de Pierre et Irène, soeur d'Omer). En 1977, Agnès, alors à l'Université d'Ottawa, a interviewée Yvonne et Jean-Marie concernant l'histoire du Lac Ste-Thérèse. J'ai le transcription de cette entrevue (gracieuseté d'Omer).
Cette transcription vaut la peine d'être lue. Elle me vient des archives d'Omer Cantin, mais fut conduite 45 ans plus tôt. Elle contient beaucoup de détails que je ne mettrai pas ici (d'où l'incitatif pour vous d'aller lire le contenue de cette entrevue, voir conversation entre Agnès, Yvonne, et Jean-Marie).
Il me faut aussi mentionner que cette entrevue fut faite en 1977, et traite d'évènements qui sont arrivés 50 ans plus tôt. Il est donc probable que certains détails ont été oublié... ou ajouté! Reste que le contenu est très important, même si certaines dates ne sont pas exact.
Continuons donc.
Yvonne Bouchard est née en 1909. A l'âge de 9 ans (1918), ses parents déménagent à Hearst, d'abord au sud de Hearst. Peu après (1 ou 2 ans) M. Bouchard s'achète une terre au Lac Ste-Thérèse et y déménage sa famille; ses fils achètent une terre près de la sienne, et un autre fils (Aimé) achète une terre au bord du Lac.
La communauté s'appelait alors "Notre-Dame-du-Lac". C'était circa 1921. Le nom de "Lac Ste-Thérèse est venue peu après!
Note: la terre juste au sud de celle d'Alphonsine Cantin (lot 24, concession V) est l'une de ces terres. Les Bouchard ont achetés circa 1921; Alphonsine Cantin, en 1933/34.
Avant de continuer, je dois avouer que certains détails dans les dires d'Yvonne n'étaient pas très clairs. Par exemple, elle mentionne un "restaurant sur la terre de son frère" (plus bas). Pourtant, la terre dont elle parle semble être EN FACE du restaurant dont elle mentionne. J'ai eu une discussion avec Omer Cantin, "historien extra-ordinaire" du Lac, et il est d'accord avec moi que certaines choses restent à être élucidées. Mais il faut aussi penser qu'Yvonne avait 9 ans lorsqu'elle est venue à Hearst, et qu'elle s'est mariée à 17 ans. Toutes ses choses se passaient avant son premier mariage, et l'entrevue qu'elle a donnée était en 1977. 60 ans plus tard, notre mémoire n'est pas toujours infaillible.
Par contre, en 1920, il y avait quand même assez de bâtiments sur le bord du lac, donc elle avait peut-être entièrement raison...
Lorsque certaines ambiguitées se retrouvent, j'essaierai de les mentionnées. Il n'y en a que quelques unes, mais il en vaut la peine qu'elle soient mentionnées. Ca démontre aussi que parfois, il est difficile de retracer notre histoire. Dans ce cas, des recherches approfondies dans les archives de documents relatifs à des biens immobiliers de l'Ontario (Land Registry Office archives) pourraient aider à résoudes certaines nuances. Pour ces pages, nous n'avions pas les resources et le temps nécéssaire à ces recherches... Il n'en ai aussi pas vraiment nécessaire...
![]() Quatre ans après avoir déménagé au Lac M. Bouchard (le père d'Yvonne) meurt; Yvonne se marie avec Edmond Larose l'année suivante, en 1926. Edmond Larose avait acheté une terre près de chez M. Bouchard (lot 25 concession VII), et c'est là qu'Yvonne demeure, jusqu'à ce que son mari décède, en 1944. Elle se re-marie avec Jean-Marie Gratton, veuf, en 1946, année où elle vend sa terre à Marie Cantin et Ubald Germain (c'est la terre en face de la famille d'Alphonsine Cantin). Pour aider à nous situer, voici la liste de terre mentionnée:
La route du Lac Ste-Thérèse passes entre les lots 24 et 25 des diverses concessions (ou "rangs"). Un peu plus haut, j'ai montré une carte détaillée du canton. En voici une avec moins de détails, mais se concentrant sur les lots que je viens de mentionner. Circa 1921, pour se rendre au Lac Ste-Thérèse (appelé Notre-Dame-du-Lac) à partir de Hearst, le chemin était ouvert jusqu'au pit de gravier. Ensuite, il fallait passer par des chemin de terre et sur des terres de colons. Je me souviens que mon père m'avait dit qu'avant que la route du lac soit construite, les colons passaient par la terre à Cloutier -- ce qu'Yvonne dit dans son entrevue --, pour ensuite passer par la terre à Labelle, utiliser le chemin en terre battue entre la terre à Labelle et la notre -- celle d'Alphonsine -- pour ensuite continuer. Donc passer par les lots 23 concession VI, ensuite 23 concession VII, 24 concession VII, et probablement 24 concession VIII pour enfin arriver au lac. Si vous suivez ce trajet sur la carte ci-jointe, vous verrez que la route utilisée contournait le ruisseau Lac Ste-Thérèse, comparativelment à la route 583 Nord, qui le traverse à deux reprises. Par contre, le tracé actuel de la route 583 était fait: utilisant les mots d'Yvonne, "Le chemin du «pit» de Gravel à aller au Lac Sainte-Thérèse était encore en souches quand on s'est en aller là." Ca veut dire que les arbres étaient coupés, mais que les souches n'étaient pas encore enlevées, que les ponts n'étaient pas encore fait, ou étaient en construction. Donc le chemin était planifié, et était en construction. Quelques années plus tard, donc circa 1925, le chemin se rendait jusqu'au Lac Ste-Thérèse, mais les crues du printemps le rendait pratiquement impassable pour plusieurs semaines à la fois. Ce fut réglé plus tard... Revenons à la terre d'Aimé Bouchard, frère d'Yvonne. C'était la terre sur le bord du Lac, où est la descente du "quai du gouvernement". Concession VIII, lot 25. Nous présumons que ce quai (qui y est encore) fut construit par le gouvernement, lorsque la route arriva au bord du lac. Ce quai, et cette descente, sont importants, parce que, en 1921 ceci est le seul point de départ pour l'accès à la chaîne des lacs de la région. Je vous montre ici la descente à bateau, et le quai du lac au mois d'août 2020. Vous verrez très bientôt la première version du "quai du gouvernement"... Yvonne mentionne, que quand Aimé à acheté sa terre au bord du lac (circa 1921), il y avait un restaurant "qui ne marchait plus" (pourquoi il avait été construit alors qu'aucune route directe s'y rendait...??? nous ne le saurons probablement jamais). Ce restaurant était en bois rond, et avait deux appartement au deuxième étage. Nous reviendrons au "restaurant" dans quelques paragraphes, lorsque nous parlerons des églises du Lac. Avant, permettez-moi de prendre un petit détour, pour parler de l'édifice le plus vieux du village (avant qu'il soit démoli en 2019)... le chalet de la famille Lambert.
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Nous venons d'introduire Yvonne Bouchard et Jean-Marie Gratton. Ils nous reviendrons plus tard.
Je vous introduit ici à la famille Lambert, voisin immédiat d'Aimé Bouchard (frère d'Yvonne). La famille Lambert possédait la partie nord du lot 24 concession VIII, celle qui contournait la partie sud-est du lac Ste-Thérèse.
La famille Lambert est arrivée à Hearst le 6 juin 1920. Joseph Lambert est arrivé avec son fils, Zoël, et ses deux filles, Marie et Anna.
Le premier terrain qu'ils ont achetés etait où est maintenant Expert Garage, au coin sud-est des routes 11 et 583 nord. Peu après, ils ont achetés la terre au bord du lac. M. Lambert était habile de construction (c'était son métier), et a construit la maison, que nous appelions "le chalet de Mgr Lambert". Cette terre commençait en face du magasin du village et se rendait au cimetière à l'est du magasin, pour ensuite continuer vers le lac (i.e. vers le nord), comprenant le côté sud est du lac Ste-Thérèse.
J'ai mentionné "le chalet de Mgr Lambert". En réalité, c'était le chalet de la famille Lambert. Pourquoi "le chalet de Mgr Lambert"?
C'est parce que le fils de Joseph Lambert, Zoël, est devenu un personage important dans la région. Il deviendra le bras droit de Monseigneur Joseph Hallé, évêque colonisateur par excellence pour le nord de l'Ontario, et grand défendeur de l'éducation catholique française dans la région. Aujourd'hui, nous connaissons l'abbé Lambert sous le titre de Monseigneur Lambert. Il possède le titre de Monseigneur, sans ne jamais être évêque. Tout comme Mgr. Hallé, il préconisait la religion catholique et la langue française.
L'église présentement dans le village est en fait la troisième église de l'endroit, et celle qui y est demeurée le plus longtemps.
La première église fut un bâtiment convertit en église. Yvonne Bouchard Gratton, dans son entrevue, nous en donne un aperçu. Elle nous dit que M. Brosseau était le curé qui desservait le Lac Ste-Thérèse, et que le "restaurant" était l'endroit où la messe était dite. Ce "restaurant", ou plutôt l'édifice qu'abritait un restaurant et deux appartement est donc la première église du Lac Ste-Thérèse, débutant vers le milieu des années 1920. L'abbé Brosseau en était le curé. Le même abbé Brosseau qui était curé quand la famille d'Alphonsine Cantin a déménagé au Lac Ste-Thérèse en 1934.
Michel Papillon, résidant du Lac depuis belle lurette, confirme le récit d'Yvonne: un restaurant qui deviendrait la première église du Lac était construit en bois rond, et était situé au bord du Lac; il avait deux étages, la deuxième abritant deux appartements. Date de construction inconnue, mais le récit d'Yvonne nous révèle qu'il y était déjà lorsque son frère Aimé a acheté la terre au début des années 1920. C'est aussi l'endroit où la première école fut établie; dans "le restaurant"; donc l'école le jour, la messe en fin de semaine. Le haut de cet édifice avait deux appartement. C'est probablement là où Jean-Marie Gratton, arrivé au Lac Ste-Thérèse en 1932, avait demeuré pour six mois, le temps de défricher et se bâtir une maison (dans l'entrevue, Jean-Marie parle de la bâtisse en "log", qui avait été construite par un certain Malcom Carrière. Nous croyons que c'est ce même restaurant dont Yvonne parlait, mais ce n'est pas clair. D'où l'autre ambiguïtée). |
Nous reparlerons plus tard de Jean-Marie Gratton. J'ai incorporé plusieurs photos de la première église, du chalet de Mgr. Lambert, et de la descente vers le lac et le quai du gouvernement. La plupart nous viennent de l'Ecomusée de Hearst, où vous pouvez aller y voir plusieurs des photos de Hearst et des environs.
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Yvonne, dans son entrevue, a mentionnée que, lorsqu'ils sont déménagés au Lac Ste-Thérèse, le nom était Notre-Dame-du-Lac. Peu de temps plus tard, le nom donné fut à Lac Ste-Thérèse. Donc vers le milieu des années 1920. Date précise inconnue.
Plus haut, nous avons mentionné Mgr Hallé, grand colonisateur et en tête du diocèse de Hearst (quand il fut créer, en 1919, le diocèse de Hearst s'appelait "la préfecture apostolique d'Ontario-Nord". En 1920 il fut "élevé" au rang de "vicariat apostolique d'Ontario-Nord"; le chanoine Hallé fut élu "évêque in partibus de Pétrée" le 17 avril 1921 et fut mis en charge de sa colonisation - voir https://crc-canada.net/etudes-speciales/canadiens-francais-exterieur/colonisation-nord-ontario.html). Certains des articles que j'ai lu sur Mgr Hallé nous révèlent qu'il vénérait Sainte Thérèse.
Nous supposons donc que c'est lui qui a décidé de changer le nom de Notre-Dame-du-Lac à Lac Ste-Thérèse. Supposition de notre part, mais en parti basé sur sa vénération de Sainte Thérèse, et le fait que l'école catholique française qu'il a fondé à Hearst fut donné le nom de... Ste-Thérèse! Coïncidence?
Moulins à scie au Lac Ste-Thérèse
Accès à la chaîne des lacs
Le quai du Lac Ste-Thérèse était facile d'accès. Comme mentionné ci-haut, c'était aussi un accès facile à la chaîne des lacs... endroits propice à y installer un moulin à scie!
En fait, sur la chaine des lac, il y avait DEUX moulins à scies, les deux appartenant à Zoé et Zachary Fontaine:
Celui du Lac Ste-Thérèse fut établi en 1941. Les bureaux, un magasin, la cuisine et les deux dortoirs sont situés au coins opposé de l'église et du magasin général. Il ferma en 1955. |
Celui de Ryland, à la passe-à-Fontaine,fut établie en 1936. Pour cité un extrait du site http://www.scierieshearst.com/fontaine.html: On appelait aussi cet emplacement le camp 1 à Ryland. Ils y bâtissent aussi des camps, un magasin, une cuisine (cookerie) et une étable pour les chevaux. Les travailleurs et leur famille passent tout l'hiver en forêt, comme le précise René Fontaine: "Y'avait pas de chemin. On montait l'automne par les lacs avant les glaces et on sortait d'là le printemps. "
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Ce qu'il voulait dire, c'est que, à l'automne, ils partaient du Lac Ste-Thérèse et passaient par le lac Pivabiska et le lac Wolverine pour se rendre au camp 1 à Ryland. Au printemps, ils prenaient le sens inverse, pour sortir par le Lac Ste-Thérèse. Ce n'est pas clair s'ils restaient l'hiver au complet au camp, ou s'ils sortaient périodiquement pendant la saison. Par contre, nous savons que ce moulin ne fonctionnait que l'hiver. Pourquoi partir du Lac Ste-Thérèse? Parce qu'il y avait un chemin de Hearst au Lac Ste-Thérèse, et que le "quai du gouvernement" au Lac était bien établi. La rive était aussi bien développée et facile d'accès. Du quai du Lac Ste-Thérèse, l'accès au moulin du camp 1 à Ryland était facile, en suivant les lacs.
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Nous avons quelques photos du moulin à Fontaine au Lac Ste-Thérèse, et de la drave du bois, pour l'amener au moulin du lac Ste-Thérèse. Sur l'une d'entre elles, nous pouvons clairement voir que les billots étaient disposés sur le lac gelé; ces billots étaient ensuite acheminés au moulin, après la fonte des glaces. |
Les "camps" du moulin à Fontaine étaient situés au coin de la route où était le magasin du village, et où est la présente (et troisième) église. Ils étaient au coin nord-est. Nous avons deux photos de ses camps. |
Les moulines à scies appartenant à Zoé et Zachary Fontaine n'étaient pas les seuls moulins dans la région du Lac Ste-Thérèse. En plus de ces moulins, J.D. Lévesque en avait un dans le Ritchie:
En 1953, J. D. Levesque obtient une licence de coupe sur les Terres de la Couronne dans le canton de Ritchie, à 40 kilomètres au nord de Hearst. Il y aménage un moulin à scie à vapeur. Il laisse l’opération du moulin de Kabina à son fils Réal, qui sera secondé par son frère Yvon. (extrait de http://www.scierieshearst.com/levesque.html) Il gardera ce moulin jusqu'en 1963, année où les opérations furent déménagés à son nouveau moulin, permanent, à Hearst. Je me souviens, vers la fin des années 1960, aller au Ritchie avec mon père, et marcher sur le gros tas de bran de scie où était jadis le moulin. Sur un côté du chemin, il y avait encore de la vieille équipement; de l'autre côté, des vestiges où était les bâtiments du "camp".
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En plus de ces moulins à scie commerciaux/industriels, il y avait aussi quelques moulins à scie plus... modeste.
Plusieurs de ces moulins à scie fonctionnent grâce à des moteurs à vapeur, activés par une chaudière d'eau en ébullition, chauffée en brûlant du bran de scie. Les moulins sont souvent situés au bord de cours d'eau afin d'alimenter la chaudière et pour faciliter le transport des billots. D'autres petites scieries fonctionnent avec des moteurs de tracteurs. Il y avait deux autres petits moulins au Lac Ste-Thérèse: Fred Charpentier avait un moulin à scie dans les années 1930, pour scier le bois des colons. Il en est de même pour Clément Forcier, au milieu des années 1940, le printemps (voir http://www.scierieshearst.com/autres.html; ce site nous donne une longue liste de scieries de la région de Hearst). Il y a surement eu d'autre petit moulins artisanals, temporaire, pour desservir une famille ou deux. La photo que accompagne ce text est celle du moulin de Clément Forcier, activée par un moteur de tracteur.
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De retour à Jean-Marie Gratton, qui avait loué un (ou les deux?) appartements au haut de la première église.
Il avait loué ce local pour un été (en 1932), le temps qu'il s'installe sur sa terre, qu'il cultiva jusqu'aux début des années 1940.
En 1941, il acheta le magasin général de M. Ulric Simard; c'était un bâtiment bâti en bois rond, assez long, avec un petit magasin à un bout, et le reste, la maison. Ces années-là, donc début des années 1940, la malle "déménageait" du magasin d'Alphonsine Cantin, au magasin de Jean-Marie Gratton.
Il devint le premier maitre-poste du Lac Ste-Thérèse.
En 1947, Jean-Marie Gratton rebâtit le magasin au complet, de plus grande dimension, toujour avec une maison attachée; cette fois, avec les chambres à coucher au deuxième étage. M. Gratton a gardé ce magasin jusqu'à ce que M. Lionel Gagné l'achète en 1962. Par la suite, en 1980, Omer Cantin a acheté ce magasin, et l'a opéré jusqu'en 1987. Il en est resté propriétaire jusqu'à l'été 2022. A l'été 2022, l'ancien magasin fut acheté par Mylyène Coulombe-Gratton, la fille de Dany Gratton, fils de René, fils d'Adélard, lui-même fils de Jean-Marie. Donc de l'arrière-arrière petite-fille de Jean-Marie Gratton, ce qui veut dire que cette propriété deumeure dans la famille Gratton... Via son entreprise Follow Her North, Mylène en a fait un Bed & Breakfast... La vieille photo du nouveau magasin de Jean-Marie Gratton date de la fin des années 1940, peu après sa construction. Jeannine Papillon est la personne dans la photo. Jeannine était ménagère dans le presbythère, situé en face du magasin de M. Gratton (information sur le presbythère un peu plus tard dans ces pages). Photos gracieuseté de La Fondation Omer Cantin. Voici maintenant la connection avec cette édifice (i.e. le magasin) et la famille Cantin. La terre de Jean-Marie Gratton (où était situé le magasin) allait jusqu'à la terre d'Alphonsine Cantin. Ils étaient donc voisin... et étant voisin... il y a quelques fois mariage entre voisins. C'est ce qui est arrivé: deux des filles de Jean-Marie Gratton (Irène et Madeleine) ont mariées deux des garçon d'Alphonsine Cantin (Pierre et François, respectivement). Faut aussi dire que les Cantin, les Gratton, et les Desfossés (voisins juste à côté des Gratton) se visitaient fréquement.
Une petite tangeante: la page Facebook de La Fondation Omer Cantin ( https://www.facebook.com/La-Fondation-Omer-Cantin-185914908100294) a d'excellente photos de notre patrimoine, basée sur celui des Cantin. Ca vaut la peine d'y aller. Souvenons-nous aussi que le magasin Cantin existait entre circa 1935 et... circa 1946. Je présume que le magasin était ouvert en 1946 parce que, lors d'une conversation que j'ai eu avec Bruno Germain (petit-fils d'Alphonsine), il avait demeuré chez sa grand-mère en 1946 alors qu'il commençait l'école au Lac Ste-Thérèse. Il n'avait que 6 ans (sa première année d'école), et, comme il deumeurait dans le chemin Rithie à quelques milles du village, et qu'il y avait trop de neige pour un garçon de 6 ans qui devait se rendre à l'école à pied, il avait demeuré chez sa grand-mère pendant la semaine pour quelques temps (un mois? deux mois? l'hiver?).
Il se souvient que le magasin était ouvert. Les deux magasins, celui de M. Gratton et celui de Mme Cantin ont donc co-existés pour quelques années. Mais la re-construction du magasin de Jean-Marie Gratton c'est faite environ en même temps que la fermeture du magasin d'Alphonsine Cantin... coïncidence? Concernant le service postal, nous savons que les Cantin ont commencés ce service pour le Lac Ste-Thérèse. Ce service a déménagé au magasin de M. Gratton au début des années 1940 (date imprécise). J'ai récemment reçu une photo (merci Françoise!) du camion qui était probablement utilisé par la famille Cantin pour le transport du courrier de Hearst au Lac Ste-Thérèse. La photo est datée de 1941 ou 1943, donc une des dernières années où les Cantin ont amenés le courier de Hearst au Lac Ste-Thérèse. L'enfant Avec Gérard et Ernest Cantin est l'abbé Fernand Villeneuve, leur neveu.
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Avant de continuer, il est important de visualiser les endroits des différentes églises du Lac Ste-Thérèse. J'ai créer, avec l'aide de Google Earth, une carte démontrant l'endroit de ces trois églises. La deuxième église du Lac Ste-Thérèse fut situé dans un édifice à trois étages, tout juste à côté de l'église d'aujourd'hui. Cet éditice fut construit vers la fin des années 1930. Nous savons déjà qu'en 1932, lorsque Jean-Marie Gratton est arrivé au Lac Ste-Thérèse, il demeurait au deuxième étage de la première église, et que la messe se disant au premier étage. Dans son entrevue, Jean-Marie Gratton nous parlé de la construction de la deuxième église (il la surnomme le "presbythère-chapelle"). C'est cette église qui a été bâtie vers la fin des années 1930. Il la surnommait "presbythère-chapelle" parce que chaque étage avait sa propre fonction. |
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L'architecture de cette église n'est pas celle d'une église catholique traditionelle, avec un transept, un plafond sur-élevé, et un clocher pouvant être vu de très loin. C'est comme si, dès sa construction, ils savaient que cette église serait temporaire. Les services religieux y étaient célébrés. Elle fonctionnais comme toute autre église. Sauf qu'elle n'était qu'une seule étage d'une bâtiment de trois étages. Le premier étage était l'église / salle communautaire. Les deuxième et troisième étages étaient le presbythère et les apartements. Le curé y demeurait, ainsi qu'une ménagère; Thérèse St-Jules et Michel Papillon m'ont confirmés que la soeur de Michel, Jeannine y était demeurée comme ménagère. Omer Cantin les as appuyés. La photo de Jeannine Cloutier (née Papillon), prise dans la cour de l'église, avec le magasin de M. Gratton en est une indice supplémentaire. Michel Papillon me révèla que cet édifice fut le premier édifice au village avec l'eau courrante ET les toilettes à eau...
Avant la fin des années 1950, ce presbythère fut vendu à M. Gingras.
Elle resta dans la famille de M. Gingras jusque le début des années 2000 (approx).
Nous avons déjà mentionné que la première école du Lac était dans la première église: école la semaine, église le reste du temps.
Activités du Lac / Plage / Restaurant LambertAprès la construction de la deuxième église, la première fut démolie. Nous n'avons pas de date pour la démolition de la première église, mais nous avons quelques photos du milieu des années 1940, nous démontrant qu'un restaurant avait été bâti à peu près où était cette première église (un peu ironique, puisque la première église était jadis un restaurant!).
La troisième église
BradloBradlo était un village composé surtout d'immigrant Slovaques. A son apogé, la communauté de Bradlo avait environ 200 personnes, une école, une église, un bureau de poste. Mais la vie était dure, et la population diminua, de sorte que le bureau de poste ferma en 1944, suivit de l'école ferma au printemps 1949.
Tracteur à chenille D-7Voici maintenant comment est impliquée la famille Cantin dans cette troisième église: Ernest Cantin (le plus jeune des garçons d'Alphonsine), avec le partenariat du curé Antoine Labelle, avait acheté un tracteur à chenille D-7.
Note: certaines sources nous disent que c'était "le tracteur du curé Labelle". En réalité c'était un partenariat entre Ernest Cantin et le curé Labelle, qui a duré de 2 à 3 ans. Les détails du partenariat... nous ne le saurons jamais avec certitude. Mon père nous disait que l'idée venait du curé Labelle, qu'il se cherchait un partenaire: le curé Labelle guarantissant le financement, Ernest en fit l'achat. En retour, le tracteur était utilisé pour certain "services à l'Eglise", décidé par le curé Labelle.
Le déménagement
La re-construction / aggrandissement de l'égliseAprès deux jours de route, la troisième église est arrivé au site actuel en novembre 1948.
Salle de cinéma
Eglise préservéeL'église d'aujourd'hui est une image de ce qu'elle était dans le milieu des années 1950. A part un nouveau revêtement extérieur et de la solidification de ses fondations, l'église n'a pas changé en plus de 65 ans...
"Ma bébé fille"Une autre annecdote. Cette fois personel, en se qui concerne ma famille, ma mère en particulier.
Le cimetière du Lac Ste-ThérèseLes cimetières nous donnent un aperçu du passé d'une communauté. Ce qui suit en donne un bon exemple. Ce cimetière n'a servie que quelques décénies (1934-1963); il fut ensuite délaissé, pour être restauré au début des années 1990. |
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En mars 2022, Omer Cantin m'a fait parvenir son travail de recherche sur le cimetière du Lac Ste-Thérèse. Ce travail de recherche contient plusieurs informations sur les personnes enterrées dans le cimetière. En août 2022, je suis allé au cimetière du Lac, et pris des photos de toutes les pierre tombales, les croix, que j'ai trouvé. Je publie ici aujourd'hui ces photos, avec l'information qu'Omer a receuilli concernant chaque personne défunte. La description et les notes sous chaque photo sont du travail d'Omer. C'est donc le résultat du travail d'Omer que je publie ici, travail qu'il a compilé en consultant les archives de la paroisse du Lac. Regardez l'âge des personnes défunte, et les notes ajoutées par Omer. Ca donne un aperçu de comment était la vie "dans le bon vieux temps!". Le restant de cette section n'est composé que des photos que j'ai prises, sous-titrés des commentaire, du travail d'Omer.
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Un remerciement aux personnes qui ont travaillés, au début des années 1990, à nettoyer et redonner une nouvelle vie à ce cimetière.
Aussi un remerciement spécial à Omer Cantin qui a fait la recherche, et m'a donné les informations concernant les personnes enterrées dans ce cimetière.