Une autre histoire de transport en chien. Nous demeurions très loin de l'hôpital, environ 15 kilomètres. Nous n'avions pas d'auto, d'ailleurs les chemins n'étaient pas ouverts à la circulation pendant l'hiver.
Ma mère était enceinte de son troisième enfant, Bruno. C'était le 7 mars. Quand est venu le temps d'aller à l'hôpital, mon père a attelé sa « team » de chiens et ils ont parcouru 15 kilomètres pour se rendre à Hearst. Tante Rachel, la soeur de papa, nous gardait, Paul et moi.
Essaye de t'imaginer le voyage: une femme enceinte de 9 mois, endurant les douleurs de l'enfantement, installée tant bien que mal sur un traîneau étroit ! Ce dût être un bien long voyage... et aussi un soulagement de finalement entrevoir l'hôpital !
À leur arrivée, Papa a dû s'occuper de soigner et faire boire ses chiens et les installer en sécurité. Ma mère racontait qu'en arrivant à l'intérieur, elle s'est écroulée par terre, exténuée par son voyage difficile, à bout de souffle.
L'infirmière responsable a eu vent de l'histoire d'une dame venue de loin en traîneau tiré par des chiens pour accoucher. Elle a demandée à ma maman de retourner sur le traîneau pour prendre une photo. Maman venait de finir une expérience assez ardue et n'avait pas du tout le goût de coopérer.
C'est une histoire vraie... J'ai lu, dans un écrit de ma mère, qu'elle est allée à l'hôpital en traîneau tiré par un ou des chiens pour la naissance de ses trois premiers enfants.
    - Thérèse Germain St-Jules
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