Ma grand'mère demeurait sur une ferme. Elle avait un magasin général, pas très loin du village. Nous allions la visiter quelques fois le dimanche après-midi. Mon père attelait "La Grise", notre jument, à la voiture. Ce n'était surement pas une promenade comme dans une auto... Les roues en métal nous faisaient sentir tous les trous, les pierres. Disons que les chemins n'étaient pas pavés...
Un bon dimanche d'été, mes parents décident d'aller rendre visite à ma grand-mère et mes oncles & tantes qui vivaient avec elle. Nous devions parcourir une distance de plus de 4 kilomètres. Nous n'avions pas d'auto. Il n'était pas question de marcher. Tout le monde se change et se prépare. Mon père prend une grande assiette dans laquelle il met de l'avoine et s'en va au champ pour attirer La Grise. Mais voilà que ce jour-là, elle refuse de coopérer, elle ne se laisse pas approcher. Impossible de l'attraper… Tout le monde est déçu, les enfants pleurent, ils voulaient aller voir grand-maman... Mes parents aussi sont tristes.
Il y avait des désavantages à demeurer si loin, à la campagne. Mes parents ont dû acheter cette terre parce que c'était la seule libre au moment où ils furent prêts à s'installer. Ils ont acheté une terre plus près du village quand j'avais environ 12 ans. C'était beaucoup plus proche de l'école. Il n'y avait pas d'autobus scolaire dans ce temps-là. Bien différent, n'est-ce pas...?
    - Thérèse Germain St-Jules
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