L'établissement des Cantin

La famille d'Alphonsine est maintenant établie. Elle demeure dans la maison qu'elle avait construite en 1934, après être arrivé au Lac Ste-Thérèse. Elle a déjà ajoutée une rallonge à l'étable qu'elle avait construite à leur arrivée, et ajoutée quelques autres bâtiments. Elle possède un magasin.

Deuxième guerre mondiale

Mais c'est aussi la guerre. La deuxième guerre mondiale. J'ai songé longtemps à écrire un article dédié sur les Cantin et la deuxième guerre mondiale, mais, en fin de compte, j'ai jugé que ce n'était pas assez relié avec l'historique de Hearst, donc je mentionerai quelques point ici à la place.

Trois des frères Cantin on fait le service militaire: Jean Baptiste, Pierre, et François. D'autres des frères on été conscrit, mais n'ont pas passer l'examen médical. Jean Baptiste et Pierre ont fait le service militaire, mais ils n'ont jamais quitté le Canada.

Dans le cas de François, il s'était enrôlé tôt en 1941. Auparavant, il avait quitté la maison au printemps 1939 pour aller travailler pour Lucien, son frère. Lucien songeait à vendre la terre familiale, et François penssait peut-être l'acheter, donc il y a travaillé pendant les semences et la récolte... pour décider qu'il aimait mieux travailler dans l'industrie forestière.

Quelques emplois plus tard, il travaillait dans un chantier au nord de Chicoutimi, près de la décharge du lac Manouane. C'était dans la région du Saguenay/Lac St-Jean, et était complémentaire à un barrage hydro-électrique qui devait y être construit. Après plus de 6 mois dans cet emploi, il cherchait d'avantage d'aventure, et décida de quitter cette emploi pour s'enrôler dans l'armée.

Son entraînement de base fut à Québec. Il fut admis comme "prévot", c'est à dire la police militaire. Avant de traverser en Angleterre en novembre 1941, il est envoyé à Gaspé pour y tenir l'ordre (pas pour la population civile -- plus pour les militaires qui s'y entrainaient). Il traverse l'océan, faisant partie d'une compagnie de "provosts", sur une des centaines de bateaux qui faisait partie d'un covoi militaire, évitant les sous-marins allemants. Il fait partie d'une compagnie de l'ouest canadien, donc une compagnie de langue anglaise (s'était son choix, car il cherchait l'action!)... il apprend l'anglais.

Il passe un an d'entrainement en Angleterre, faisant partie d'une section de 25 soldats (une compagnie a 6 sections), chacun avec sa motocyclette. Il a l'expérience personelle du "blitz" de la deuxième guerre à Londres. Sa section débarquera près de deux ans plus tard, au printemps 1944, en Normandie, 14 jour après le premier débarquement. Il est affecté à un groupe de chars blindés. Il passera le restant de la guerre près du front...

Dans son livre, "Un gars ben ordinaire" (Les Editions Cantinales), François a dédié 60 pages sur son expérience de la guerre. C'est fascinant à lire.

En plus de la photo de François avec sa motocyclette (page courverture du livre), nous avons une photo de François en uniforme (1944), et une copie d'une carte de Noël qu'il a envoyé à sa famille en 1943.

En novembre 1988, à l'occasion du jour de souvenir, l'édition du journal Le Nord publiait un récit de François Cantin. Ce récit fait aussi parti du livre "Gens de chez nous", tome 2, des Editions Cantinales, pages 83 à 90 (version PDF) ( version JPG aussi disponible).

Certains enfants se marient

En 1940, certains des enfants d'Alphonsine sont déjà mariés, et ont quittés la maison maternelle:

Marie se marie avec Ubaldo Germain en 1934, et vivait sur le chemin Ritchie, à quelques milles du village. Catherine se marie avec Sébastien Villeneuve en 1937 et déménagea à Hallébourg. Elle était voisine d'Henri et Béatrice Pominville. Ce détail est important pour ce qui arrivera quelques années plus tard! Sébastien était aussi le frère de Noël Villeneuve, qui avait défriché la terre des Pominville lors de leur arrivé à Hallébourg en 1937.

Dans les années 1940, Alphonsine a divisée sa terre en trois partie, à peu près égale. La terre était divisée de sorte que le montant de terre arable soit le même sur les trois parties (les marécages et les cours d'eau étaient prit en considération). La partie au nord revenait à Pierre, celle au centre à Jean Baptiste, et celle au sud à Ernest.

Un des documents légaux (plus tard dans ces pages) concerne une partie de cette division.

Cette division est importante, puisque ces trois garçons allaient se marier avant la fin de la décénie, et chacun aura sa parcelle de terre.

En ordre, voici les enfants qui se sont mariés dans les années 1940:

Correlation Cantin - Pominville

Voici maintenant le temps de dévoiler la connection entre les Cantin -- la famille de mon père -- et les Pominville -- la famille de ma mère.

Ou peut-être je devrais clarifier... voici comment mes parents se sont rencontrés!

Nous avons vu, quelques lignes plus haut, que Catherine se mari avec Sébastien Villeneuve en 1937. La famille d'Henri et Béatrice étaient amis avec les Villeneuve (ils étaient aussi voisins), donc ils furent invités au mariage -- première rencontre des Cantin et des Pominville. Catherine et Sébastien demeurent à Hallébourg, voisin d'Henri et Béatrice Pominville; ils deviennent ami, et se visitent. Mais en 1943, Sébatien décède, et Catherine doit déménager...

Ses frères lui bâtisse une maison sur la ferme des Cantin, au Lac Ste-Thérèse, tout juste à côté de sa mère et le reste de la famille. Cette maison était sans eau, sans électricité; il faut se souvenir que c'est en 1943: la plupart des maisons de la région étaient bâtient de cette façon. Elle y demeurera jusque la fin des années 1950 pour y finir d'élever ses trois enfants, puis y reviendra passer ses étés.

Catherine était resté amie avec Henri et Béatrice Pominville. Elle alla les visiter. Comme elle ne conduisait pas, elle demanda à Ernest, son frère cadet, de la conduire à Hallébourg. Marguerite était la fille d'Henri et Béatrice, et leurs yeux se sont croisés... Ainsi se sont rencontrés mes parents!

Les années 1940

Nous sommes en 1950, année où les dernier enfants, de ce que je considère la deuxième génération Cantin dans la région de Hearst, se sont mariés. Revenons en arrière quelques années, car nous avons sauté plusieurs années, et beaucoup d'information.

Les années 1940 verrons de grands changements, et beaucoup de construction pour les Cantin. Nous venons de voir que la maison de Catherine fut construite (1943). Le magasin Cantin fermera ses portes (circa 1946). La deuxième maison, construite en 1934, sera démolie (en même temps que le magasin) et une troisième maison fut construite (1948) au même emplacement. Trois granges serons construites, une agrandie. Quatre granges de construitent si nous comptons celle d'Ubald, en 1951.

La troisième maison maternelle est construite alors que seulement Pierre et Ernest n'étaient pas mariés. Elle deviendra celle de Pierre, et où Alphonsine y demeurera jusqu'en 1962. Alphonsine déménagera alors avec Marie et Ubald, qui finisaient d'élever leur famille, alors que Pierre et Irène n'avaient pas encore fini leur famille.

Nous avons quelques photos de cette troisième maison: la première photo alors qu'elle venait d'être construite, et la deuxième, 10 ans plus tard. Sur la première, nous y voyons le coin de l'étable originale, alors que la deuxième nous montre la grange agrandie (i.e. étable originale démolie).

Cette maison est encore sur la terre, en bon état. La Fondation Omer Cantin a entreprit de la rénover, tel quelle était au début des années 1950. Nous vous invitons à visiter la page Facebook de "La Fondation Omer Cantin" (https://www.facebook.com/La-Fondation-Omer-Cantin-185914908100294) pour des détails.

Nous avons aussi trois photos, représentant les trois granges qui furent construites dans les années 1940. Comme mentionné ci-haut, vers la fin des années 1940, la terre originale d'Alphonsine est divisée en trois partie: une pour Pierre, une pour Jean Baptiste, et une pour Ernest. Sur chacune de ses terres, une grange est bâtit. Dans un des articles précédent, nous avions une photo d'une corvée pour bâtir une grange. La voici de nouveau.

Nous publions aussi deux photos, dont l'arrière-plan sont des granges construite sur les lopins de terres pour Jean Baptiste, et pour Ernest. Une troisième et quatrième est celle d'Ubald Germain. Nous avons modifiés les photos pour mettre l'emphase sur les granges, et non sur leur contenu original:

  • la grange d'Ernest, avec sa maison et son garage, en 1951. Cettre grange a brûlée en 1967, et la maison fut déménager en 2018 près de la maison de Pierre, où était jadis la maison de Catherine. Le garage est encore debout, mais sera sûrement démolie dans les prochaines années.

  • la grange de Jean Baptiste, bâtie avant celle d'Ernest (celle de la photo de la corvée?). Cette grange fut démolie dans les années 1990.

  • la grange d'Ubald, mari de Marie est la dernière batie, en 1951. En 1948, Ubald et Marie ont acheté la terre (d'un M. Larose) en face des Cantin. Les premières années, ils ont demeurés dans "la maison Larose", puis se sont construit une nouvelle grange (1951), et une nouvelle maison (1953), celle-ci une centaines de mètres au nord de la première. C'était en face des maisons d'Ernest, et de Jean Baptiste.

    Les photos des granges d'Ernest et de Jean Baptiste furent prisent la même journée, en 1951. Les deux granges étaient situées à environs 200 mètres l'une de l'autre.

  • Enfin, une photo de la grange des Cantin, mais prise en 2022. En 1951, son apparence aurait été très semblable.

    Faut dire qu'en parallèle (en 1951), François, Gérard, Lucie, Marie, demeurent sur leur fermes respectives. Lucie et Gérard sont dans des concessions, sur le chemin de Jogues. Francois est sur la route du Lac Ste-Thérèse, au sud du "pit" de sable, et Marie est maintenant sur la terre en face de celle où les Cantin avaient immigrés, donc celles de Pierre, Jean Baptiste, et Ernest.

    Etre fermier dans les années 1930, 1940, 1950...

    Le restant de cette page est encore sur la famille Cantin, mais ce qui est décrit pourrait concerner tout autre fermier de la région de Hearst. C'était typique des années 1930, 1940, et 1950.

    Dans les années 1930 et 1940, les travaux de semence et de récolte était faites manuellement, avec les chevaux. Certains équipements oratoire étaient tirés par les chevaux. Vers la fin des années 1940, début des années 1950, la plupart des fermiers commençaient à utiliser des tracteurs, et de l'équipement attachés à ces tracteurs, pour couper le foin, le mettre en ranger, en faire des balles, les entrer dans la grange.

    En 1951, une faucheuse, attachée sur un tracteur, était utilisée pour couper le foin. Nous avons une photo d'Ernest avec son tracteur attelé d'une telle faucheuse.

    Nous avons aussi une photo, chez Pierre, d'un tracteur qui tirait 5 voiture de foin, pour l'amener à la grange. Le foin était empilé dans la grange afin de nourrir les animaux les mois d'hiver. Nous ne pouvons pas identifier les personnages, mais Pierre est probablement celui près du tracteur; Ernest et Jean Baptiste y sont probablement aussi; Irène, l'épouse de Pierre est peut-être celle sur la première voiture...

    A remarquer le foin déjà dans la grange. Aussi, à la gauche de la photo, la rangée de bois pour le poêle à bois de la maison; en avant de la rangée de bois, le puit de surface, où sont les deux chaudières, et une pompe "à bras".

    Plus tard, la presse est utilisé pour compacter le foin et y faire des balles (plutôt rectangulaire!). Il est alors plus facile de transporter le foin, et de l'entreposer dans la grange. Voici comment le foin était entré dans la grange, débutant vers la fin des années 1950 ou début des années 1960.

    Nous avons deux photos, courtoisie de La Fondation Omer Cantin, prisent circa 1970, qui démontrent ce procédé.

    Pour se nourrir, tout fermier se plantait un grand potager, où patates, carottes, oignons, choux, betteraves, pois, fèves y étaient semés. Les choux, les carottes, et les patates étaient entreposés dans le sous sol de la maison, pour y être mangé l'hiver. Faut dire que les sous-sols n'étaient pas très habitables (quand ils en avaient!): en plus des légumes, le bois pour chauffer prenait la majorité de la place! C'en était le cas chez nous, à la fin de l'automne, juste avant l'hiver, la moitié du sous-sol était plein de bois pour chauffer la fournaise; assez pour l'hiver.

    Une autre portion du sous-sol avait un "enclos" où nous avions notre récolte de patates, assez pour notre famille de dix bouches, pour l'année (souvent, nous semions les vieilles patates da l'années précédente pour l'année qui suivra...). Il y avait aussi les carrottes, les choux, les oignons, les navets.

    Nous avions aussi un espace pour notre grand congélateur, et notre deuxième frigot (qui n'était pas toujours branché, puisque le sous-sol était assez frais).

    Le plancher était en partie sur la terre dure. La plupart de ce qui était sur la terre dure fut recouvert de ciment dans les années 1970.

    Les poules fournissaient les oeufs (en plus de la viande). Mais elle ne produisaient pas autant l'hiver que l'été.

    Pour la viande (i.e. le boeuf) un animal était tué à l'automne: c'était le temps de la boucherie. Le fermier tuait et débitait sa viande lui-même. La journée suivant la boucherie, il y avait toujour du boudain sur la table!

    Nous avons deux photos démontrant la boucherie. Ces photos sont des années 1970, courtoisie d'Omer Cantin, via La Fondation Omer Cantin. On le voit avec Pierre (son père) préparant l'animal et le coupant en quarts.

    Avant 1954, le tout se faisait sans électricité: les gens du Lac Ste-Thérèse n'ont eu l'électricité qu'en 1954. Avant cette date, pour la plupart, pas d'eau courrante non plus: la plupart avait un puit de surface, avec une pompe à la main. Certains, quelques années avant que l'électricité soit disponible, creusait un puit artésien d'un pouce de diamètre, où était branchée une pompe à essence, dans le sous sol pour pomper l'eau dans un réservoir à pression. La pompe était partie manuellement (avec le pied), et, quand la pression était assez haute, la pompe était arrêtée manuellement. Comme le moteur était à essence, un tuyau d'échapement partait de la pompe, et sortait par la fenêtre du sous-sol, via un trou dans le bas du cadre de la fenêtre.

    C'en était le cas chez nous: même après que nous avons changé la pompe à essense pour une à l'électricité, le cadre de la fenêtre du sous-sol, du côté sud-est, est restée avec ce trou pour le tuyau d'échapement. Naturellement, le trou était bouché...

    Les animaux, surtout les vaches, avaient priorité sur l'eau. Ils en avaient besoin pour produire leur lait!

    L'eau de pluie était acheminée, à l'aide des dalles, dans des contenants comme des barils. Cette eau pouvait être utilisée pour divers type de lavage. L'hiver, la neige était fondue.

    Pour les toilettes... avant la toilette à eau, c'était la bécosse, dehors. Disons qu'on n'y restait pas longtemps, surtout l'hiver! Besoin d'aller à la toilette pendant la nuit? Pas de problème. Utiliser le "pot-au-chambre"... un contenant gardé dans la chambre pour y faire ses besoins. Mais il doit être vidé et nettoyé le lendemain matin.

    Les petits prenaient leur bain hebdomadaire dans la cuvette, l'un après l'autre, parfois deux à la fois, souvent dans la même eau. Il fallait ménager. Je me souvient lorsque mon père a acheté notre baignoir, au début des années 1960. En fait, j'était assez jeune que je ne me souviens pas du bain comme tel, mais de la boîte dans lequel il était venu!

    La ligne téléphonique est arrivée dans les années 1950, après l'électricité. C'était 12 familles par lignes. 12 familles, certaines avec plusieurs enfants, pour se partager une seule ligne téléphonique.

    Chez nous, si le téléphone nous donnait deux longue sonnerie, c'était pour nous. Tout autre sonnerie était pour un voisin. Avant de téléphoner, toujours lever le combiné de téléphone pour s'assurer que la ligne était libre. Pour un appel conférence, un temps était schéduler, une personne en appelait une autre, et les autres familles pouvaient ensuite décrocher le téléphone... et voilà, appel conférence :-) (mais seulement entre les 12 familles qui partageaient la ligne).

    Pour les appels longue distance (TRES dispendieux), nous devions contacter la standardiste ("l'opératrice"), lui donnions notre numéro de téléphone, et elle faisait la connection pour nous.

    La ligne privée n'est arrivée que dans les années 1980.

    Retournons à la toilette à eau. Lorsque la toilette à eau a été installée (après la venu de l'électricité), elle était branchée à un réservoir sous-terrain pour les égoux. Ce réservoir égoutait dans un fossé à une dizaine de mètre de la maison (c'était "le fossé aux égouts").

    Disons que ça sentait pas trop bon, et si un ballon tombait dans le fossé, nous prenions soins de le nettoyer avant de continuer à jouer avec (et si un de nous tombait dans le fossé, maman n'était pas trop contente!). Aussi, le réservoir sous-terrain était vidé régulièrement (chaque année? chaque deux ans?), le contenu jeté dans le champs (ce n'était pas la besogne la plus... prisée!).

    Chez nous, pour le vider, nous creusions environ 1 pieds (30 cm), juste à côté du "portique" de la maison. Le couvert du réservoir était enlevé, et un contenant en métal d'environ 4 litres était cloué ou vissé sur un baton... souvent un bâton de hockey!

    Le tracteur avait amené le "stone boat" avec un "drum de 45 gallons" (un baris en métal de 45 gallons, ou d'environ 170 litres). Ce barils était ensuite rempli de plus de la moitié, en utilisant le contenant attaché au bâton, du contenu du réservoir sous-terrain.

    Le contenu du barils était ensuite acheminé dans les champs, avec l'aide du tracteur... très doucement. Même si le barils était couvert d'un morceau de bois, le branle-bas faisait éclabousser son contenu... qui était ensuite simplement laisser dans le champs.

    Quelques voyages étaient nécessaire pour vider le réservoir sous-terrain.

    Je dois ajouté que dans les années 1980, ce procédé fut "moderniser" par l'installation d'un nouveau réservoir et d'un champ septique.

    Dans notre cas (même chose chez la plupart des Cantin), nous étions 10 dans une maison de 5 chambres à coucher, chacune de ces chambre étant de moins de 100 pieds carrées. Une toilette. Pour 10 personnes. Pour nous, le chauffage se faisait avec une fournaise au bois installée au sous-sol, avec une grille sur le plancher principale.

    La grille étail comme celle dans la photo présentée. Elle mesurait environ 1 mètre carré, et était sur la plancher principal, immédiatement au-dessus de la founaise, qui, elle, était au sous-sol.

    Celle de la photo est celle de la maison Cantin de La Fondation Omer Cantin; la maison de Pierre et celle d'Ernest avait la même sorte de fournaise dans le sous-sol, et la même sorte de grille.

    La chaleur montait au deuxième étage par elle même (pour la fin des années 1940, début 1950, ce genre de fournaise était relativement nouveau -- avant ça, la fournaise était sur le plancher principale de la maison). La maison était d'environ 22 X 22 pieds. Comme mentionné plus haut, le sous-sol était utilisé pour entreposé le bois pour le chauffage, et la nourriture (patate, carrottes, etc). Une partie du plancher du sous-sol était en terre. Les eaux usées (des éviers), allait dans le sous-sol, pour ensuite être acheminer dans le fossé du chemin.

    Avant l'électricité et avant la cuisinère électrique, la cuisson était faite sur un four à bois, dans la cuisine. Imaginez la chaleur lors des canicules estivales!

    Jusqu'en 1960, année ou le gouvernement a élargit et remonté le chemin, le chemin du Lac Ste Thérèse était en gravier, et pas très large. Certains des ponts étaient plus haut que le chemin, de sorte que pendant la crue du printemp, l'eau passait par dessus les chemin, mais encore sous les ponts!

    Pour élargir le chemin, et pour creuser de nouveaux fossés, le gouvernement avait exproprié une partie des terrains sur lequel le chemin passait (je me souvien que mon père nous disait qu'il avait perdu une bordure d'arbres le long de son terrain, pour faire place au chemin). En élargissant le chemin, les ponts furent remplacés par des ponceaux en métal (des calvettes); du goudron fut ajouté sur le chemin. Après ces travaux, les résidents ont finalement put ouvrir les fenêtres les journées chaude d'été, sans que toute la poussière du traffique entre dans la maison (ces années-là, la plage principale pour Hearst était au Lac Ste-Thèrèse...).

    Voilà donc un aperçu de comment vivait les fermiers durant les années 1940 jusqu'aux années 1960.


    Tout droits réservés / All rights reserved,

    claude@ccantin.ca, https://ccantin.ca.