Le 10 juillet 2021
Par Sylvio Pominville
Nous nous rassemblons aujourd’hui afin de célébrer la vie d’André Pominville. Il est né à Oka le 14 décembre 1931 et est décédé à Hearst le 24 décembre 2020, une dizaine de jours dans sa 90e année. Il est allé rejoindre plusieurs de ses proches dont sa mère Béatrice, son père Henri, sa soeur Marguerite, ses frères Jean, Joseph, René, Pierre, Paul et Laurent et plusieurs beaux-frères, belles soeurs, et neveux.
Mon oncle André était un homme spécial. Nous nous rappelons un type sérieux, discipliné, sage et surtout de principe. Il y a diverses façons de faire les choses. Les mauvaises et la bonne, cette dernière coïncidait avec la façon à mon oncle André. Si vous avez roulez une corde d’extension, nettoyé un poisson, mis du bois dans un feu ou fait quelques tâches que ce soit en sa présence, vous savez et comprenez ce que je veux dire!
Aucune surprise lorsqu‘on le voyait, à moins qu’il y aille à une noce ou une funérailles, son habillement était toujours pareil. Un pantalon et une chemise de travail, la variation était dans la couleur, soit le bleue marin, le beige/brun ou un gris foncé. La ceinture bouclée avec l’emblème de Caterpillar.
Une image de calme absolue, jamais énervé avec les évènements qui pouvaient se produire autour de lui. "Prend ton temps", "observe", "tente de comprendre" et ensuite tu peux agir délicatement.
Faut dire qu’un jour cet approche a été testé lors d’une sortie de chasse avec un de ses amis/collègue de travail à White River.
En revenant à son camion il ouvre la porte et pointe sa carabine vers l’intérieur afin d’enlever les cartouches de la chambre. Il les laisse tomber sur le siège du camion plutôt que par terre. De cette façon on évite des salir dans le sable et la boue. Bonne idée, bonne pratique... Mais quelque chose est arrivé avec la carabine et "Bang" un coup de feu directement à travers le planché de son camion en plein sur l’engrenage sur lequel le démareur s’accroche pour partir le moteur. Toujours dans le calme... 5 – 10 secondes sont passées, une fois que la poussière est retombée, là il a dit un mot à deux syllabes que je ne répèterai pas à l’intérieur de cette église. Finalement son ami qui lui était à l’arrière du camion répond durant tous ce déroulement s’écrie, "He’s alive"!
Croyant toujours que ce n’était pas son erreur, il a écrit au manufacturier de la carabine pour expliquer ce qui c’était passé. Ils lui ont donné comme réponse, qu’il se pouvait... une chance sur un million que la carabine fasse feu sans que la clenchette soit activé. Pour le camion, semblerait qu’à l’occasion il avait de la difficulté à le partir lorsque le dommage de l’engrenage s’alignait avec le démarreur. Aussi... possiblement parce que c’était un Ford!
Toujours parlant de délicatement, ceci s’appliquait seulement si on parlait d’équipement, d’outils, de moteurs... S’ il devait dire quelque chose à quelqu’un, il pouvait être plus directe, plus brusque. Comme la fois qu’il était avec mon oncle Pierre à une joute de hockey et a décidé de dire à un individu avec une trompette, où il pouvait se la placé puisqu’il la trouvait vraiment trop bruyante! Mon oncle Pierre en était un peu gêné.
Même lors de sa dernière journée consciente, un ami de Manitouage est venu lui faire ses adieux en personnes, la première chose qu’il lui a dit en le voyant, "Victor, t’a engraissé"!
Son rêve de jeunesse était de devenir un policier dans la GRC. Mais l’obligation et la persuasion contraire on fait qu’il ne poursuivi jamais cette avenue. À l’âge de 15 ans, avec sa huitième année complétée voilà que son frère Jean se retrouve paralyser lier à des complications de la Polio. C’est alors à mon oncle André de prendre "la Team" de chevaux à mon oncle Jean, avec l’aide d’un cousin, Jacques Gratton, aller travailler dans le bois afin de gagner des sous pour aider à subvenir aux besoins de la famille et de défrayer les coûts de la construction de la grange. Pendant les étés il travaille sur la terre familiale, et les hivers il les passes aux bois.
Par la suite, il quitte Hallébourg afin d’aller travailler dans le secteur minier ou il opère un camion à roche Euclide pour une mine dans la région de Dubreuilville. Durant cette période il est aussi guide pour un camp de touristes qui accueillent des Américains pour la pêche. C’est alors que son intérêt vers la mécanique se développe et il choisit d’étudier tout en travaillant et suis des cours Collégiaux au Sault Ste Marie pour devenir mécanicien, carrière qu’il pratiquera jusqu’à sa retraite en 1996 à l’âge de 65 ans.
Ma tante Cécile me disait que lorsqu’il est déménagé à Hearst, il trouvait qu’après 45 ans d’absence, il ne connaissait personne. Eh bien, il est passé d’un inconnu à une personne bien connu avec un grand cercle d’ami dont Marcel, Paul, Luc, Marc et plusieurs autres et ça s’est produit rapidement. Il avait ce genre de personnalité, pas de gêne, il parlait avec n’importe qui. En plus, il avait la famille et je vole un commentaire de Claude Cantin, « même s’il n’a pas eu de famille à lui-même il avait la plus grande famille de tous ». L’ensemble des neveux et nièces Pominville, Lacroix, Proulx, Cantin et Dubé, il nous connaissait tous, il était informé sur chacun de nos vies. Dans bien des cas il connaissait assez bien la majorité des enfants de la prochaine génération aussi.
La chasse et la pêche ont été sa plus grande passion et lui ont apporté une grande joie de vivre. Il a pratiqué la chasse à l’orignal, aux chevreuils, au Caribou et à l’antilope. Cette activité l’a apporté au Wyoming, dans l’ouest Canadien et dans le nord du Québec. C’est dans ces activités qu’il a développé d’autres grandes amitiés dans divers coins du pays et aux états unis, des amitiés qu’il a conservé à vie. Quelques jours avant son décès, J’écrivais pour lui des cartes de Noël pour envoyer à ses amis. Il voulait que je leur laisse le message que c’était la dernière carte qu’ils allaient recevoir de lui. Soyez rassurer qu’il avait un processus à suivre pour préparer les cartes... comme tout autres tâches!
Il avait un sens d’humour une peu différent. Ma conjointe l’a appris de la façon difficile. Le lendemain d’un party des fêtes de Pominville, il nous invité à déjeuner chez lui. Du Bacon, des oeufs... mon oncle Laurent était aussi présent. Tout est bien... on mange et on se rend compte que les oeufs sont un peu différents... après le déjeuner il demande à Line comment elle a aimé les oeufs et lui annonce que c’étaient des oeufs de canards! Elle n’était pas entièrement impressionnée!
Il m’a confié qu’il se considérait chanceux de la qualité de vie qu’il a maintenue après qu’il fût atteint du cancer.
Deux choses que dois aussi partager de mon oncle est qu’il aimait partager ces connaissances. Son désir de connaître et de comprendre par la lecture de nombreuses biographies, des revues National Géographiques ainsi que le Sélection du reader’s digest, appuyé pas ses nombreuses expériences de vie et de travail l’ont rendu un guide et professeur pour plusieurs voisins, amis, collègues de travail et membres de sa grande famille.
De plus, il était un homme de parole. Son mot avait plus grande valeur que toute signature sur un bout de papier.
Il fût un homme généreux en vie et maintenant dans sa mort. Bénévole dévoué du Club Lion à Wawa et à White River il a contribué aux divers œuvres de l’organisation pendant de nombreuses années. À son retour à Hearst, c’est au club chasse et pêche de Hearst et au club de motoneige où il dévoua son temps afin de faire profiter tant d’autres.
Sur le thème de générosité, il me fait aussi plaisir de vous partager comme grand geste que mon oncle André à contribuer la totalité de la valeur nette de sa succession à deux institutions de Hearst.
C’est la fondation de l’hôpital Notre Dame de Hearst et Le foyer des Pionnier de Hearst Nursing Home qui se partagerons le reliquat complet de sa succession.
Tante Cécile me racontait que comme jeune enfant il été allé chercher le linge sec sur la corde en soirée et en regardants aux étoiles il avait dit à sa mère, "regarde maman tous les petits soleils dans le ciel".
Lorsque vous aurez la chance de regarder vers le ciel dans la nuit, je vous invite à voir les étoiles comme des petits soleils et d’avoir une pensée spéciale pour mon oncle André qui repose maintenant en paix après une vie bien vie et bien accomplie et ce, sur ces termes.
Sylvio Pominville