Tournons maintenant notre emphase sur l'éducation des enfants d'Henri et Béatrice.
La première école d'Hallébourg se retrouvait dans une maison privée, en 1921. L'année suivant, une école fut bâtie, mais passa au feu peu après son ouverture. Elle fut rebâtit, circa 1923, avec un capacité d'une quarantaine d'élèves et un professuer, et resta en service jusqu'au début des années 1950 (information prise d'un article du journal Le Nord, édition du 26 juillet, 1988, page 9). La photo que nous voyons ici date de 1941, donc 4 ans après l'arrivée des Pominville à Hallébourg. Nous n'avons pas la liste des élèves, mais il y a certainement au moins un Pominville dans cette photo. Par contre, nous savons que l'institutrice était Mlle Adam. Quand les Pominville sont arrivés à Hallébourg, cette école donnait l'opportunité aux élèves de se rendre jusqu'à la huitième année.
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L'école Sainte Anne qui la remplaça, au début des années 1950, habrita des élèves jusqu'en 1970. Les élèves furent ensuite transférés aux écoles de Hearst (information tiré du journal Le Nord, édition du 26 juillet, 1988, pages 8 et 9). Mon frère Gaétan est allé à l'école Sainte Anne d'Hallébourg à cette époque. Il fut ensuite transféré à l'école Saint Louis à Hearst. Je n'ai pas de photo de l'école Sainte Anne d'Hallébourg lorsqu'elle était une école, mais j'ai quelques photos de l'école transformée en salle communautaire. Béatrice Gratton Pominville étant une ancienne institutrice, et ayant étudiée au couvent de Saint-Benoît, elle s'assura que ses enfants soient bien éduqués. Tout ses enfants, ont donc fait leur huitième année... sauf Paul, pour qui l'école n'était pas une priorité!
L'institut familial d'Amos
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Pour la plus jeune, une neuvième année était disponible à la "nouvelle" école. Pourtant, elle en voulait plus. Au début des années 1950, l'école secondaire en français à Hearst n'était pas chose courrante. Certe, il y avait le "High School". Mais étant anglais, et non-catholique... l'Eglise n'encourageait certe pas ses fidèles à y aller -- c'était renier leur langue et leur religion et pouvait avoir des répercutions fâcheuses (comme se faire excommunier!).
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Mais il y avait une autre solution pour Cécile: suivre les traces de sa grande soeur Marguerite, et aller étudier à l’École normale des Soeurs de l’Assomption de la Sainte Vierge, plus précisément à l'Institut familial de cette école (voir http://www.indicebohemien.org/chroniques/2021/08/les-maisons-deducation-superieure-a-amos), à Amos, en Abititi Témiscamingue, au Québec. (quelques photos sont disponiblent au https://societehistoireamos.com/circuit/station-7/006610-01/) Cette établissement est maintenant le Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue, campus d'Amos.
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Marquerite y avait déjà étudiée pour 2 ans, de 1944 à 1945, donc dans les premières années de cette nouvelle école (elle a ouvert en 1941). Le curé de la paroisse d'Hallébourg, le curé Bissonette, avait encouragé Henri et Béatrice à envoyer Marguerite à l'Institut familial; il avait même réussi à faire réduire les coûts de la pension de $20 à $12 par mois.
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Marguerite a toujours parlée de l'Institut familial avec fierté. Je me souviens, vers le milieu des années 2000, lors d'une de nos visites à Hearst, de mentionner l'Institut. Elle m'a fait sortir une grosse malle de son placard. Cette malle contenait beaucoup des travaux qu'elle avait effectuée plus de 60 ans auparavant, à l'Institut! Elle m'expliqua qu'elle y avait appri la couture, le tricot, le tissage, l'art culinaire, non seulement en pratique, mais aussi en théorique. De même que le théâtre et la danse! Le tout, en perfectionnant la langue française, et en pratiquant la religion catholique.
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L'Institut appartenait aux Soeurs de l'Assomption de la Sainte Vierge. Les professeurs étaient des soeurs. C'était donc une école catholique française, donc avait l'appuie de l'Eglise.
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Suivant ses études à Amos, Marguerite a travaillée au presbythère de Salton pour un an, puis au presbythère d'Hallébourg. Sur la photo, nous voyons Marguerite, sur le perron du presbytère.
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Elle a aussi travaillée dans des maisons privées, avant de travailler dans la cuisine de l'hôpital St-Paul de Hearst, vers la fin des années 1940. Nous avons une photo de l'hôpital St-Paul, circa 1950 (l'hôpital a changé de nom pour prendre le nom de Hopital Notre Dame en 1954), gracieuseté du site web de l'hôpital Notre Dame (https://www.ndh.on.ca/fr/historique/).
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Tel fut l'éducation des Pominville, en général, et en peu plus de détails avec Cécile et Marguerite.
claude@ccantin.ca, https://ccantin.ca.