Ancêtres Pominville




Le village d'Hallébourg et la paroisse Sainte-Anne

Le village

Le village d'Hallébourg n'était pas une grosse métropolis. Au début, il ne se nommait même pas Hallébourg, mais plutôt Hallewood!

C'était vers 1912. Des immigrants, venant de divers pays, notamment l'Ukraine et la Finlande furent les premiers arrivants. Certains de ces nom, tel Davitsky, figurent sur les pierres tombales du cimetière (voir plus bas dans cette page).

La rue principale du village se nomme aujourd'hui Hallewood, in l'honneur du nom original du village.

Dans les années 1920 et 1930, l'Eglise encourage les gens du Québec à venir s'y installer. Plusieurs répondent à l'appel.

En 1934, une "maison coopérative" avait été établi à Halléwood, pour encourager, assister, les immigrant québecois à venir s'y installer. Financée partiellement par le gouvernement du Québec, les familles catholique françaises immigrant à Hallébourg / Hallewood pouvaient y demeurer le temps de s'établir dans leur nouvelle demeure.

Un article de Francis Bouchard, parut dans Le journal Le Nord, édition du 26 juillet, 1988 (pages 8 et 9), nous décrit l'historique d'Hallébourg; j'y ai puisé certaines informations pour cette page.

Concernant la "maison coopérative", Francis nous dit:

    Après avoir reçu jusqu'à 50 personnes, quelques années plus tard, la maison fut fermée.

Mes grands-parents (et ma mère) sont arrivés à Hallewood en 1937. A leur arrivée, ils ont demeurés au presbytère pour une semaine... Cette "maison coopérative" devait tout juste d'être fermée.

Le reste de l'historique d'Hallébourg est directement relié avec l'historique de la famille Pominville, arrivée en 1937, alors que l'endroit se nommait encore Hallewood.

Je ne sais pas si, officiellement, en 1937, il y avait un accent grave sur le "e" de "Hallewood" (Halléwood?). Les premiers colons étaient plutôt anglophone. J'ai lu certains écrit qui avaient l'accent, d'autre sans l'accent.

L'article de Francis dans Le Nord n'a pas d'accent. Mais, puisque les premiers colons étaient plutôt anglophones, je tends à croire qu'accent, il n'y avait point... donc Hallewood, et non Halléwood.

Nous verrons dans quelques lignes, qu'Hallébourg fut nommé en l'honneur de Mgr Hallé... mais est-ce qu'Halle(é?)wood avait aussi été nommé en son honneur? Si oui, accent il devrait y avoir!

Pour ceux qui se demandent à quoi ressemblait le "centre-ville" d'Hallébourg, nous avons une photo de la rue principale, dans les années 1940. Disons seulement que ça ne ressemblait pas à la rue Ste-Catherine de Montréal!

En l'honneur de la famille Pominville, le chemin longeant la terre où Henri et Béatrice sont arrivés en 1937 fut nommé... "chemin Pominville". Ce chemin a comme direction nord-sud; leur terre était du côté ouest.

La paroisse

La première église catholique fut ouverte en 1924. Le nom de la paroisse était St-Jean Baptiste.

Cette église a été agrandie et rénovée à plusieurs occasions.

Comme mentionné ci-haut, le nom de la paroisse était St-Jean Baptiste. C'est dans cette paroisse que mes grands-parents Pominville sont arrivés, non pas à Hallébourg, mais à Hallewood, au mois de mars 1937.

Mais d'où est venue le nom de Sainte Anne? D'où vient l'idée d'un sanctuaire dédier à Sainte Anne? Pourquoi à Hallébourg?

La réponse nous vient de quelques sources. D'abord, de l'évêque de l'endroit, Monseigneur Joseph Hallé. Il convoitait cette idée depuis son arrivée dans la région depuis son arrivée en 1919 (voir article de journal plus bas).

Ensuite une entrevue, disponible sur Youtube, du Centre franco-ontario de folklore, effectuée en 2016, mettant en vedette l'abbé René Granmont, qui a été archiviste du diocèse de Hearst pour plusieurs années. Il nous dit que c'était l'abbée Corriveau qui avait commencé les fêtes de la Sainte Anne (alors dans la paroisse de St-Jean Baptiste), lui qui préconisait des pèlerinages semblablent à ceux de Sainte-Anne-de-Beaupré, près de la ville de Québec. L'abbé Corriveau, premier prêtre de cette paroisse, soutenait qu'il avait été guérie par l'intervention de la Sainte Anne.

Il avait acheté une statue de la Saint Anne et l'avait mit dans l'église.

Suivit d'un dévotion toute particuliaire d'un autre curé de la paroisse (celui suivant l'abbé Corriveau? ou est-ce le même!!), le père Joseph Payette.

Un article dans Le journal Le Nord, édition du 26 juillet, 1988; page 8, nous dit que, " en reconnaissance de sa guérison de la tuberculose, alors que 5 de ses frères et soeurs étaient mort de la même maladie", il acheta un statue de la Sainte Anne; il avait toujours soutenu qu'il avait été guérie par l'intervention de la Sainte Anne, et se dévouait pour elle.

Le père Grandmont ne parle pas de guérison de la tuberculose. Mais les deux sources (l'article du journal Le Nord, et l'émission sur Youtube) nomment deux noms différents, à deux époques différentes (1924, et milieu des années 1930) qui aurraient achetés une statue de la Sainte Anne.

Peut-être que deux statues ont été achetées! Ou peut-être que l'abbé Corriveau et l'abbé Payette étaient une seule et même personne!?

N'importe. L'important est que le clergé cherchait à créer un sanctuaire dédié à la Sainte Anne, et c'est à Hallébourg que ce sanctuaire fut implanté/dédié.

C'est donc le 26 juillet, 1937, quelques mois après que la famille Pominville arrive à Hallébourg, Monseigneur Joseph Hallé, evêque de Hearst, préside une cérémonie toute spéciale.

C'était pendant "la 1ère fête de la Saine Anne et l'église de Hallébourg devint le sanctuaire régional de la dévotion à Ste Anne" (Le journal Le Nord, édition du 26 juillet, 1988; page 8). Pendant cette même célébration, la paroisse change de nom, et devient la paroise Sainte Anne.

Cette même journée, Hallewood devient Hallébourg, en l'honneur de celui qui présidait la cérémonie, Monseigneur Joseph Hallé.

Nous avons quelques photos de l'église Ste-Anne, lors de la Fête et le pèlerinage annuelle de Sainte Anne; une des deux photo est datée de 1938, l'autre de 1941.

Les premières années, l'église étant trop petite pour acceuillir des centaines de fidèles la cérémonie était faite dehors, où il y avait assez de place pour 700 personnes, assises.

Rappelons nous que c'est vers la fin des années 1930 et début 1940; la route entre Hearst et Hallébourg n'était pas ce qu'il est aujourd'hui. De plus, la plupart des gens n'avaient pas de voiture. Le train était de beaucoup le transport le plus utilisé entre ces deux municipalités. C'était donc tout un exploit d'attirer tant de monde pour une cérémonie.

La famille Pominville est arrivée à point à Hallébourg: dès sa première année, elle assista à la toute première Fête de la Sainte Anne d'Hallébourg, et fut témoin du changement du nom du village de Hallewood, à Hallébourg, il y a de cela 84 ans.

De cette famille arrivée en 1937, Denise [Pominville Lacroix] est la seule survivante demeurant encore dans la région, ayant été témoint de ces évènements.

L'église d'Hallébourg était reconnue comme le sanctuaire régional de la dévotion à Sainte Anne.

Depuis 1937, la Fête de la Sainte Anne d'Hallébourg, accompagnée de son pèlerinage régional, fut célébrée dans la paroisse... jusqu'à ce qu'elle ferme en 2005 (et l'église démolie en 2015). A chaque année une marche de Hearst, et une de Mattice, était organisée, pour se rendre à la Sainte Anne.

A noter: la paroisse a fermé en 2005, mais ça ne veux pas dire que le pèlerinage a cessé d'exister.

C'était une cérémonie régionale, réunissant des gens de toute la région de Hearst.

L'après-midi, la cérémonie incluait une bénédiction des malades (tout comme à Sainte Anne de Beaupré, près de la ville de Québec). C'est cette cérémonie que Jean Pominville, atteint de la poliomélite, participa, en 1949.

Il n'y avait pas que la Sainte Anne qui était honorée à l'église. C'était une église de paroisse, avec ses cérémonies religieuse régulières, comme les baptèmes, les premières communions, les confirmations, les mariages...

Il y avait aussi ce que nous ne voyons plus dans le nord ontarien (ou la plupart des églises canadiennes, les communion slemnelles. Nous en avons deux exemples ici.

Plusieurs activitées communautaire avaient aussi lieu à l'église. Elle avait un sous-sol complet, où se tenaient des danses.

Vers la fin des années 1950 et début 1960, des filmes jouaient dans ce sous-sol: le dimanche, il était converti en cinéma! (les cinémas de Hearst ne pouvaient pas ouvrir le dimanche, alors quelques églises paroisiales ont pris la relève pour quelques années...)

Le premier filme que je me souviens avoir vu était un filme de Walt Disney, à cette église. Je crois que c'était Bambi. C'était plus vers la fin des années 1960, quelques années après que les filmes dans le sous-sol aient cessés de jouer.

A chaque année, le 1 janvier, toute la grande famille Pominville se rencontrait dans le sous-sol de l'église. C'était un diner-partage, où chacun amenait de la nourriture, pour être partagé avec les convives. C'était aussi l'occasion parfaite pour rencontrer les oncles, les tantes, les cousin/cousines.

Les grands-parents, Henri et Béatrice, étaient très fiers de ces rencontres.

Malheureusement, la paroisse ferme en 2005. 10 ans plus tard, l'église est démolie.

Nous avons ici un article, publié dans le journal Le Nord, édition du 6 août, 2014.

Heureusement, certains ont eu l'idée de préserver le clocher de l'église. Nous l'avons vue, dans l'une des photos de la démolition, une grue semblaient enlever le clocher de l'église.

Ce même clocher repose aujourd'hui sur le terrain où était l'église. A l'arrière se retrouve le cimetière.

De plus, la statue de la Sainte Anne est encore sur le terrain.

Et, à l'arrière de la statue, une plaque commémore Hallébourg, lieu de péleninage régional à Staine-Anne.

Le cimetière

Le centre du village d'Hallébourg, comme la plupart des petits village catholique francophone nord-ontariens, était l'église, avec son cimetière, et une école tout près. Hallébourg suivait la règle.

Nous venons de parlé de son église, et de son sanctuaire de Sainte Anne.

A côté de l'église, à seulement quelques mètres, se trouvait son cimetière. J'y suis allée, en août 2022, et pris quelques photos que je partage ici.

Vous verrez qu'un oeil averti peut lire toute une histoire en parcourant le cimetière d'une municipalité...

Nous commençons avec deux vues d'ensembles. La première est celle du clocher de l'église, sauver lors du démolissement de l'église en 2015. La croix du clocher semblait être toute petite au haut de ce clocher!

A la gauche du clocher, le cimetière, et l'autre côté du cimetière (encore vers la gauche), l'ancienne école rénovée en centre communautaire.

Le cimetière n'est pas grand. La deuxième vue d'ensemble nous montre presque tout le cimetière. Si vous cherchez quelqu'un, pas besoin du plan du cimetière, avec la liste des décédés... il ne vous suffit que de marcher les quelques rangées pour trouver la pierre tombale que vous cherchez.

La famille Davitsky. Quatres garçons sont venu d'Ukraine pour s'installer dans la région de Hearst, dans les années 1912-13. Ils étaient tous dans la vingtaine (selon le livre "Clayton's Kids", p 70).

Daviskiba était leur vrai nom Ukranien, mais il fut anglicisé à Davitsky.

Fred était probablement un des enfants d'un des immigrant Davitsky. Ici depuis 1939, des photos que j'ai prises cette journée-là, c'est la personne qui est enterrée ici le plus longtemps.

L'autre famille Davitsky, Zena (Zinko?) et Zenovi sont probablement les parents, et Sergei est leur garçon. Le livre "Clayton's Kids", p 70, nous dit que Zinko est arrivé en 1912, et que son épouse, Zenovia, et leur garçon, Sergei, sont arrivés un an ou deux plus tard.

Paul Pominville est le frère de ma mère. Arrivé avec la famille en 1937, il avait 12 ans.

C'était le plus vieux des garçons.

C'était aussi mon parrain; je porte son nom.

Depuis son arrivée en 1937, il a toujours demeuré à Hallébourg. Lorsqu'il est parti de la ferme paternelle, il a bâtie sa proper ferme laitière. La ferme était sa vie. Il y est resté jusqu'à la fin.

Je me souviendrai toujour de tante Noêlla avec sa longue tresse de cheveux noir...

La famille Villeneuve. Autre famille pionnière (comme la plupart dans ce cimetière!). Donat était le père de Noël Villeneuve; je ne savais pas qu'il était décédé dans le nord!

Noël était très impliqué à Hallébourg. Lui et son frère (Sébastien) étaient voisins de mes grands-parents.

Noël avait aider beaucoup de gens à s'installer; il déffrichait aussi des terres (il a défriché celle de mes grands-parents).

Sébastien. Mon oncle, que, tous comme Jean Pominville, je n'ai jamais connu.

Par contre, il est mon oncle, mais du côté Cantin, et non Pominville, puisqu'il a marié la soeur de mon père.

Il était voisin de mes grands-parents Pominville... et de ma mère, puisqu'elle demeurait encore à la ferme. Au mariage de Sébastien et Catherine, ma mère avait 9 ans, et venait d'arriver à Hallébourg avec ses parents; ils furent voisins avec mes grands-parents (et ma mère) pour 5 ans (jusqu'au décès de Sébastien).

Sébastien est décédé suite de problèmes cardiaques.

Catherine est ensuite déménagée plus près de sa famille, au Lac Ste-Thérèse.

Les mortalitées infantiles n'étaient malheureusement pas rare...

C'est la deuxième photo concernant Joachim St-Martin. La première photo en était une avec Joachim qui accompagnait Jean Pominville, qui avait la poliomélite, à la cérémonie pour les malades, lors du pèlerinage de la Sainte Anne, en 1949.

Mes grands-parents, Henri Pominville et Béatrice Gratton, pour qui cette section de mon site web est dédiée.

Entre eux se retrouve Gaëtan Pominville, mon cousin, tué lors d'un accident alors qu'il conduisait un camion (il était camionneur).

Jean. Mon oncle, victime de la poliomélite (polio), à l'âge de 22 ans.

J'ai raconté son histoire plus tôt dans ce site.

René Pominville. Mon oncle. Avec ma tante Lucienne. Je toujours vue tante lucienne avec ses cheveux gris (c'est drôle ce que nous nous souvenons...).

René avait 11 ans lorsque la famille est arrivée à Hallébourg. Tout comme Paul, il y est toujours demeuré.

Il était le père de Gaëtan, que nous avons vus plus tôt, enterré entre mes grands-parents.

Roland Lacroix. Les lacroix étaient, et son toujours un famille d'entrepreneurs. Nous le verrons bientôt.

Pour Roland et son frère, ils avaient la grosse ferme laitière, sur la route 11, tout juste à l'est du village. Pour plusieurs années, c'était le commerce le plus gros à Hallébourg

Denise, ma tante, n'est pas encore prête (en 2023) à venir au cimetière. Elle est la seule personne de la famille Pominville dans la région de Hearst qui était au premier pèlerinage de la Sainte Anne d'Hallébourg, en 1937.

Nous terminons avec deux autres vues d'ensemble du cimetière. Comme vous le voyez, il n'est pas très grand.


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