L'article de la naissance de Hearst comportait deux photos: l'une de l'équipe de l'arpentage traversant la rivière Mattawishkwia (à l'endroit où ce qui deviendrai Hearst) en 1908, et la déforestration du droit de passage du chemin de fer au même endroit, en 1909. Deux ans plus tard, donc en 1911, le pont du chemin de fer de la National Transcontinental traversait la rivière Mattawishwia. Cette photo fut publiée par Ernie Bies sur Facebook/Hearstory. Je la reproduit ici, avec le commentaire émis par Ernie lorqu'il a publié cette photo (la photo est une courtoisie de Wilfrid Bourre, qui était sur l'équipe de génie la la NTR). Quand cette photo fut prise, l'endroit était nommé Grant en 1911, mais sera renommé Hearst l'année suivante, en 1912 (l'incorporation se fut 10 ans plus tard, en 1922).
Serge Morissette, dans Facebook/Hearstory, a publié une série de quatres articles sur la construction de la National Transcontinental, plus spécifiquement sur le tronçon incluant la ville de Hearst. Dans ses articles, Serge nous dit que la construcution du tronçon du chemin de fer National Transcontinental dans la région de Hearst ("contrat #16, du District E") fut éventuellement effectuée par un partenariat entre les hommes d'affaires O'Brien, McDougall et O'Gorman. Accompagnés de plusieurs photos, qu'il a retrouvé à la Bibliothèque et Archives Canada, faisant parties des fonds John T. O'Gorman (l'un des trois partenaires!), il nous parle non seulement de la construction du chemin de fer, mais aussi de l'homme d'affaire Michael J. O'Brien, son portefeuille, et, pour les amateurs de hockey, de son influence sur la création de la Lignue National de Hockey... C'est une mine d'or que Serge a découver à la Bibliothèque et Archives Canada. J'ai personellement contacté Bibliothèque et Archives Canada, par curiosité, parce que je voulais savoir pourquoi cette série de photos nous provenaient du "fonds" John t. O'Gorman.
|
Je m'arrête sur le mot "fonds". Quelques jours après ma requête, j'ai reçu une réponse au-delà de mes espérances. Non seulement est-je reçu une réponse à l'intérieur de quelques jours, mais l'information reçu était très intéressante. Je vous le partage ici. Dans le monde de l'archivage, le mot "fonds" est synonyme à une collection. Donc, lorsque l'on dit que les photos font parties du "fonds" John T. O'Gorman, ça veut dire qu'elle font parties de sa collection personnelle. Dans ce cas-ci, la collection, ou le fonds, consiste en 166 photos données aux Archives Nationales du Canada en 1983, par John T. O'Gorman, le personne qui a pris (ou à qui appartenait) ces photos! Bibliothèque et Archives Canada m'a fait parvenir ce lien, qui décrit le fonds John T. O'Gorman. J'en ait produit la description ci-contre. De retour à Serge et à ses publications. Dans Facebook/Hearstory, Serge a publié environ une centaines de ses photos. J'en publi ici moins d'une trentaine, la plupart dans cette section de construction du chemin de fer, mais j'en ai aussi une dans la section de la gare de Hearst, et quelques unes dans la section de la rotonde, près de la gare. J'ai dû me retenir... j'ai été tenté d'en produire beaucoup plus, mais je crois qu'avec ceux publiées ici, j'ai atteint le but que je m'était fixé... celui de démontrer la contruction du chemin de fer, dans la région de Hearst. Je répète que Serge est celui qui a découver cette mine d'or. Je n'est fait que lui "emprunter" ces photos, les organisées différement, et ajouté des commentaires, basé sur mon interprétation de ces photos. Bien sur, certains des commentaires dans Facebook/Hearstoy, m'ont aussi aidé à formuler mes conclusions. ==== Nous avons déjà mentionné que Hearst était un centre divisionaire, donc une centre ferroviaire assez important, comportant une gare plus grande et des installations pour la réparation et la maintenance de locomotives, comportant une rotonde et une table tournante. Nous discuterons de la gare, et de la rotonde dans quelques lignes.
|
Parlons maintenant de la construction du chemin de fer National Transcontinental (des techniques similaires aurraient aussi été utilisées pour construire l'Algoma Central), illustrée par des photos trouvées par Serge. Notre discussion commence par le pont de la National Transcontinental, traversant la rivière Missinaibi, à Mattice (pour ceux que ne savent pas, Mattice est une petite communauté situé sur la route 11, à 30 kilomètres à l'est de Hearst).
En examinant les différentes photos que Serge a publié dans Facebook/Hearstory, j'ai réalisé que plusieurs photos était spécifiquement du pont de la rivière Missinaibi. Quelques lecteurs avaient aussi remarqués que plusieurs photos de ponts semblaient être du pont de la rivière Missinaibi. Quelques indicent nous amènent à cette conclusion, la plus évidente est le litoral au nord-ouest du pont. Remarquez les arbres, et les espaces sur la "descentes" vers la rivière. Vous les verrez souvent. L'île au milieu de la rivière, sous le pont, et la largeur de la rivière sont d'autres indices. Le dernier indice, et je le montre dans la dernière photos du pont... photo prise en utilisant Google Street View, photo prise en 2022! Dans les photos, j'ai inscrit les date de "(1911 - 1915)". Ce sont les dates retenues par Bibliothèques et Archives Canada. En réalité, je suis convaincu que les dates à lesquelles les photos furent prisent se situent plus entre 1911 et 1913. Pourquoi ces dates? Parce que la construction de la gare de Hearst, et du chemin de fer, était terminée en 1913: je vous ai déjà montré quelques photos du premier train tranversant la région de Hearst, venant de l'ouest... en 1913! Malgré ceci, j'ai laissé les dates dans le format "(1911 - 1915)", tel que décrit par Bibliothèque et Archives Canada. La première photo est celle du pont, en construction, traversant la rivière Missinaibe à Mattice. Cette structure n'est que temporaire; nous le verrons très bientôt. Remarquez que ce n'est qu'une structure en rondains. Une grue est sur la structure. Aucun des 7 ou huits piliés du point n'ont encore été construits. Malgré cela, une grue est sur le pont, suggérant que des rails y sont posées. Il y a de la neige. C'est donc soit tard l'automne, ou l'hiver.
|
La prochaine photo nous montre un arpenteur, et un autre travailleur, près de ce même pont. La plupart de la neige est partie... mais remarqué que des formes pour les pilier du pont ont été construitent! A ce point-ci, ce ne sont que des formes. Remarquez les souches. Ca ne faisait pas si longtemps que la forêt avait été coupée.
|
La photo suivante nous montre le pont sur sa longueur, avec une série de formes, sous son tablier, qui serviront à reçevoir le ciment formant les piliers. C'est le même pont que la première photo: la descente vers la rivière au bout de pont est identique. Vous pouvez aussi y voir l'île au milieu de la rivière (et du pont).
|
Même si le point n'était pas complèment terminé, les trains y passaient quand même. Certes, ce n'était pas des trains chargés à plein, mais les matériaux pour la construction devaient se rendre aux chantiers plus loin... Parfois, des accidents arrivaient. Soit des déraillements, ou, pire encore, des structures pas assez solides qui s'effondraient! Nous pouvons voir sur la photo que les formes étaient encore autours des piliers. Imaginez sortir ce train de ce gabarit! Remarquez le nom sur le wagon qui s'est écrouler sur le dessus de ce qui sera plus tard un des pilers: GRAND TRUNK PACIFIC. C'est le nom de la compagnie que construisait un chemin de fer depuis Winnipeg jusqu'à l'océan Pacifique...
|
Nous pouvons voir comment les rails étaient posés: les rails du train au centre (espace standard d'environ 1,4 mètre entre chaque rail), et une autre rail, de chaque côté, espacé d'environ 60 ou 70 cm. Nous verrons l'utilité de ces rails, moins espacés, très bientôt (malgré que si vous regardez en arrière du travaillant entre les rails, vous y verrez un indice...). A l'arrière-plan, à la gauche des deux hommes sur le pont: une structure, construite à même le pont: nous la verrons en détail dans la prochaine photo. A leur droite, la même descente vers la rivière que les photos précédentes, nous démontrant que ceci est toujours le même pont. Les arbres n'ont pas encore de feuilles, et les glaces sont encore présentes. C'est donc le printemps.
|
Enfin, cette structure mentionnée à la dernière photo. Et l'utilité des ses rails, espacées d'environ 60 cm. Cette structure faisait partie du procédé à mélanger le ciment, et le mettre dans un petit wagon (grosse brouette sur rails!). Ce wagon / brouette était ensuite poussé sur ces rails jusqu'au dessus des formes pour les piliers, et le ciment étaient ensuite déversé à l'intérieur de ces formes. Ainsi semble être la façon dont les piliers étaient formés/construits.
|
Imaginez le nombre de "bouettées" pour remplir un seul de ces piliers! Ce travail terminé, et le ciment bien sêché/mature, les forment pouvaient êtres enlevées, mettant à jour les nouveaux piliers. Ce sont probablement ces piliers, plus de 100 ans plus tard, qui tiennent encore ce pont. Même si le train pouvait passer, comme nous le voyons sur la photo (il semble transporter des traverses pour les rails?), un accident fâcheux, comme nous l'avons vue quelques photos passées, pouvait se produire.
|
Pour terminer la construction du pont, des poutres d'aciers se devaient d'y être installées, supportées par les piliers. Si vous remarquez les inscriptions sur la poutre de la photo de gauche, vous la verrez, installée, dans la photo de droite. Le pont de la rivière Missinaibi, à Mattice, est maintenant terminée.
|
Pourquoi suis-je convaincu que c'est ce pont? Regardez la capture d'écran, de Google Street View, datée de 2022, prise du pont de la rivière Missinaibi. C'est le même pont ferroviaire. L'île au centre. Cette collection de photos furent prisent dans la région de Hearst. C'est documenté. La rivière Missinaibi est la seule de cette envergure. Nous pouvons donc dire avec confiance, que ce pont est celui de la rivière Missinaibi de Mattice.
|
Nous en avons fini avec le pont traversant la rivière Missinaibi. Ce procédé aurrait été utilisé pour la construction de la plupart des ponts du chemin de fer. Ces deux prochaines photos nous montrent différents trains transportant différentes marchandises ou matériaux pour les travailleurs, que se soit en hiver, ou en été. Notez que la photo du train en été ne semble pas être sur un lit très solide, et qu'un risque d'éboulement de la terre venant de sa gauche pourrait y causer des problèmes. Il est aussi propulsé par deux locomotives
|
Pour nettoyer cette terre près des rails, nous avons une pelle à vapeur, tel que démontré ici. Remarquez les chaînes et les engrenages de cette pelle. L'opérateur est directement exposé au éléments! La pelle est du modèl "Marion Shovel Model 60". Pour les mordus de wagons de trains, j'ai même trouvé un croquis architectural de cette pelle.
|
La prochaine photo nous montre un wagon spécialisé. Nous y voyons ce qui semble être une couroie, qui est vraisemblalbement attachée à un engin à vapeur... pour faire tourner cet immense engrenange. Mais à quoi cet engrenange servait-il? Remarquez le nom sur la bas du wagon. En utilisant un peu mon imagination, et ce que je sais de la construction de ce tronçon de chemin de fer, je crois y lire: "O'BRIEN McDOUGALL & O'GORMAN", les partenaires pour la construction de ce tronçon. C'est donc un wagon de la compagnie. La locomotive de la photo de droite semble être en mode "maintenance", puisque le couvert de la chaudière est ouverte.
|
Cette photo m'intrigue un peu. Ce ne sont pas des travaillant journaliers, mais plutôt des hommes d'affaires. Ils semblent avoir leur wagon passager personel. Les traverses de rails ne semblent pas être en état de permanence: les largeurs ne sont pas tous égaux, et ne semblent pas être équaries parfaitement. Et si je compare ces personnes avec les personnes d'une des photos de la gare de Hearst de circa 1913, j'y vois certaines ressemblances... Serais-ce des inspecteurs, ou des haut dirigeants de la compagnie qui y sont venue inspecter l'état de la construction? C'est ce que je tend à croire...
|
Nous passons maintenant à une autre série de photos. Le croquis fourni par Ernie Bies dans Facebook/Hearstory nous démontre où était le camp principal pour la construction to chemin de fer pour la région de Hearst ("T.C.R. Camp" - TransContinental Railway Camp) sur la rive de la rivière, sur le croquis. Cette série de photos est au nombre de six.
|
Nous y voyons une bonne perspective du camp de la compagnie. Les habitations sont très simple... quelques billots seulement pour en faire le carré. Nous aperçevons aussi des rail temporaire - à noter qu'ils sont sur des traverses en bois rond, et que les rails semblent seulement être déposés sur ses traverses, et attachés seulement sur quelques unes de ces traverses.
|
Nous avons ici une meilleure vue sur ces rails temporaires, allant directement au campement de la compagnie. Si vous suivez attentivement les rails, vous remarquerez que la pelle mécanique semble être sur ces même rails. Donc un "chemin temporaire"! Nous avons aussi un bon aperçu de la construction de certaines habitation, incluant la couverture.
|
Cette dernière photo concernant la construction du chemin de fer est une photo de Hearst, prise depuis la gare de triage. Les trois édifice que vous voyez, en haut, à gauche, sont les hôtels Central et Windsor, sur la rue Front. Ce n'est pas la première fois que vous voyez ces édifices dans ces pages: ils font parti de ma page Hearst... avant que Hearst n'existe sur ce site web, photo tiré de l'article d'Ernie Bies, July 1914 - Hearst Wiped out by Fire.
|
Voilà donc la fin d'un aperçu de la constructin du chemin de fer National Transcontinental; ces mêmes méthodes aurraient été utilisées pour construire le cheminde fer de l'Algoma Central et de la Baie d'Hudson.
Je n'ai utilisé que 26 de la centaines de photos que Serge avait utilisé dans Facebook/Hearstory. Le fonds John T. O'Gorman avait 166 photos.
Par contre, il m'en reste quelques unes que j'utiliserai dans mes sections concernant la gare de Hearst, ainsi que la rotonde.
Mais avant, nous nous devons de parler des travailleurs de sections qui s'assuraient de la maintenance de la voie ferrée.
La grande majorité des premiers travailleurs arrivés à Hearst travaillaient pour la construction du chemin de fer. Nous venons de terminer un comte-rendu sur la construction de tronçon de la région de Hearst. Après la construction de ce chemin de fer, celui-ci devait être maintenu. Il y avait donc aussi les travailleurs qui devaient maintenir les rails sur tout le long du tronçon. Ces personnes demeuraient souvents aux gares parsemées à intervales semi-régulier le long de la voie ferrée. Nous avons énumérés ces gares/arrêts de Nakina jusqu'à Cochrane, et du Sault Ste. Marie jusqu'à Hearst. Oui, les trains arrêtaient à ces gares (mais pas toujours à toutes les gares; certains arrêts étaient seulement "sur demande"). Les premières années, la maintenance du chemin de fer demandait beaucoup de main d'oeuvre. Une grande parti de cette main d'oeuvre nous provenait d'immigrant venant surtour d'Europe de l'est, de la Scandinavie, de la Russie. Il y avait plusieurs raison pour les habitants de ces pays à venir au Canada: guerre civil; récession; futur économique incertain; attrait de l'aventure... Le chemin de fer était divisé en plusieurs "sections" long de 10 à 15 kilomètres chacune (certaines plus longues que d'autres). Pour chaque section, un contremaitre était engagé, avec une équipe de travailleur(s). Ils partageaient une maison fournie par la compagnie de chemin de fer. Ce groupe de travailleurs était responsable de maintenir et de réparer les rails à l'intérieur de leur "section". En général, chaque section avait une gare. D'où la distance relativement constante entre les différentes gares le long des routes. Les gares était toute bâtient suivant un plan regulier. Sauf pour la station de Hearst, puisque Hearst était à un centre divisionaire. Je traiterai la station de Hearst très bientôt; pour l'instant, je me consacrerai sur les petites gares le long de soit le chemin de fer National Transcontinental, et du chemin de fer de l'Algoma Centrale. Avant les années 1930, il n'y avait pratiquement pas de routes pour se rendre dans la région de Hearst. Les gens arrivaient et partaient en train. Même dans la région de Hearst, il n'y avait pas beaucoup de route. Certes, il y avait les rues en villes... boueuses l'été, et enneigées l'hiver. Le pont du chemin (route 11) pour traverser la Mattawishkwia n'existait pas avant 1930; seulement celui du la NTR. La transcannadienne, nous le verrons plus tard, a été construite à l'ouest de Hearst dans les années 1940. La route du Lac Ste-Thérèse, passé le "pit de gravier", fut construit vers la fin des années 1920. Aucune route se rendant à la chaîne des lacs. Le transport était donc en train. Vous aviez une terre, et vouliez vendre votre bois à une compagnie de pâtes et papier? Le train. Dans les prochaines lignes, mon but est de montrer comment le chemin de fer a façonné la vie de certains de nos premiers pionniers. J'introduirai certains personnages, ou certains endroits, avec un petite description. La plupart des photos nous proviennent soit d'articles sur Facebook/Hearstory, ou du livre "Clayton's Kids: Pioneer Families of Hearst Public School".
|
La première photo illustre bien ce que je viens de décrire: immigrant ukranien arrivant au Canada en 1927, John Giecko se trouve un emploi comme membre de l'équipe de maintenance pour la section du chemin de fer traversant Ryland. John a quitté son village natal, Kulno, aujourd'hui en Pologne, cherchant une meilleure vie: le peuple ukranien n'avait pas de pays, souffrait de discrimination, et était en général très pauvre. John est arrivé à Hearst en 1927; son épouse est arrivé 10 ans plus tard, en 1937. Son histoire est raconté dans le livre "Clayton's Kids", pages 99-103.
|
Nous venons de parler de John Geicko, immigrant ukrainien. Ce que je n'avais pas mentionné est que son immigration avait été parrainé par Stephen Guty, un autre ukrainien, déjà établi au Canada, l'année précédente. Stephen travaillait sur le chemin de fer et venait du même village que John. Lorsque John est arrivé au Canada, ils ont travaillés, pour un certain temps, sur la même équipe de maintenance. Stephen a travaillé de 1926 ou 1927 jusqu'à 1962 pour le Canadien National (CNR), qui avait pris en charge le chemin de fer National Transcontinental en 1918. Il a travaillé surtout dans les sections de différentes gares entre Hearst et Nakino. C'est pourquoi on le voit ici sur la platforme de la gare de Ryland. En même temps, nous avons un bel ensemble de cette station. J'ai mentionné plus haut que, pour plusieurs années, le train était le meilleur moyen de transport, qu'il n'y avait pas de route à l'ouest de Hearst. Plusieurs bébés sont nés dans des gares le long de ce parcour.
|
La famille de Stephen Guty en est un exemple: trois de ses enfants sont nés dans trois différentes gares: John, dans celle de Teltaka en 1932; Nida, dans celle de Nagagami en 1934; Vola, dans celle de Ryland en 1936 (information de Facebook/Hearstory; Ernie Bies, mars 2022). C'est pourquoi j'ai mit la photo de Katherine Guty, avec John, à la gare de Teltaka. L'histoire de Stephen Guty est raconté dans le livre de "Clayton's Kids", pages 114 à 119. Elle mentionne que la famille Guty, avant qu'elle ne bâtisse sa maison sur une terre en face de la gare, demeurait dans la station, puisqu'elle n'était pas très utilisée... Son histoire dans "Clayton's Kids" donne un peu plus de détails concernant les équipes qui travaillaient sur la maintenance du chemin de fer: en plus du contremaître, il y avait habituellement deux travailleurs; le printemps, après le dégel, il était normal d'employer quelques autres membres pour aider à niveler les rails, et changer les traverses pourries ou endomagées. Allons maintenant à Mosher, pour illustrer une autre utilité du chemin de fer. Pour la région de Hearst, le transport ferroviaire pour l'industrie du bois a toujour été indispensable. Indirectement, nous l'avons illustrés avec les différentes photos récente de la gare de triage de Hearst.
|
Et vous l'avez peut-être remarqués sur la carte de la jonction des réseaux ferroviaires à Hearst, avec ses deux embranchements: l'une au moulin Greenfirst de la promenade Fontaine, et l'autre au moulin de la Columbia Forest Products, au coin de la rue Prince et de la 3ième. Ces deux embranchements vont directement aux deux usines situées dans les limites de la ville de Hearst. De plus, nous avons mentionnés que le tronçon entre Calstock et Nakina du chemin de fer est abandonné depuis 1986. Pourquoi Caltock? Pourquoi pas entre Hearst et Nakina? La raison est évidente lorsque l'on réalise que Lecours Lunber Ltd. possède un moulin à scie à Calstock, et que le train est nécéssaire pour transporter le produit fini dans les grands marchés...
La région de Hearst n'a présentement que trois importants moulins à scies (j'inclue l'usine de contreplaqué de la Columbia Forest Products). Jadis, il en possédait plusieurs. La pluplart sont aujourd'hui fermés.
|
Un livre pourrais être écrit sur les différents moulins à scies de la région. Cette page est sur l'impact des chemins de fer dans la région... Ce qui nous amène Mosher, arrêt sur le réseau de l'Algoma Central. Les deux premières photos nous démontrent comment l'industrie forestière dépendait du chemin de fer. Celui-ci était utilisé pour emmener le bois à l'usine de pâtes et papier de Sault Ste. Marie (ou celui de la Spruce Falls à Kapuskasing, pour les municipalités à l'est de Hearst). Plusieurs de nos pionniers ont survécus grâce à la vente de bois aux usines de pâtes et papier. Le chemin de fer était critique pour leur survit. Nous avons deux photos de la gare de Mosher. Plusieurs travaillants ont utilisés cette gare pour se rendre soit à Hearst, ou pour venir à leur travail...
|
Retournons en arrière, jusqu'au début des années 1920 et 1930. De retour sur le réseau du Canadien National (CNR), entre Hearst et Nakina, aux arrêts Savoff (63.9 miles; 102.8 km à l'ouest de Hearst) et Ogahala (104.6 miles; 168.3 km à l'ouest de Hearst). En avril 1924, à l'âge de 30 ans, Nils Edvin Olofsson, arrive au Canada, de la Suède, et débarque... à Savoff; son épouse est venue le rejoindre au mois d'août. Il se cherchait un vie meilleur, pour lui et sa famille. Comme d'autres immigrants avant lui, et d'autres après lui, Nils Edvin Olofsson anglicisa son nom. Il devin Edwin Clarin. Pourquoi Savoff? Son beau-frère y travaillait, pour le CNR. Edwin se joingna à plusieurs Suèdois qui ont travaillés sur le tronçon entre Hearst et Nakina. Comme on le voit sur une des photo ci-jointe, il travailla aussi sur la section ou la gare d'Ogahalla reposait.
|
Nous y voyons aussi le moyen utilisé par les équipes de maintenance pour voyager à l'intérieur de leur section (et probablement plus loin): le "motorcar" aussi appelé "speeder", petite platforme motorisée pour aller sur les rails. L'histoire d'Edwin et d'Agnes Clarin est racontée dans le livre "Clayton's Kids", aux pages 62 à 65. Elle est parallèle à plusieurs immigrants de cette époque. L'histoire nous apprend aussi que les gares des endroits comme Savoff et Ogahalla avaient une maison pour les employés; ceux-ci y demeuraient avec leur famille, partageant la même maison. Celle-ci était à deux étages, avec quatres chambres à coucher à l'étage, et quatres pièces au rez-de-chaussé (cuisine, salon, salle à diner, et une quatrième pièce). Les gares étaient à de 6 ou 7 miles (10-12km) de distance entres elles, et une équipe de quelques travailleurs entretenait chaque section.
|
Voici une photo de la gare de Pagwa River, au mileage 78.6 miles à l'ouest de Hearst, sur le chemin de fer National Transcontinental. Et une photo de la gare d'Oba, au mileage 245 au nord de Sault Ste. Marie (ou 31 miles au sud de Hearst), sur le chemin de fer de l'Algoma Central. Ca semble être une carte postale, daté de 1917, avec la famille du gérant de gare. De cette angle, cette gare ressemble plus à une maison qu'à une gare.
|
Ces deux photos en sont deux autres de la gare d'Oba, mais un peu plus récentes. Les deux sont prisent du côté du chemin de fer, mais de deux différents angles. Il et intéressant de voir que le style de gare pour l'ACR est différent de celui pour le NTR. Nous le verrons avec la gare de Hearst, dans quelques lignes.
|
Voici deux autres gares: pour débuter, celle de Mattice, dans les années 1930. Et celle de Wyborn, au milieu des années 1950. Cette dernière contenait des appartements pour les travailleurs de section.
|
La dernière photo de cette section est celle d'un speeder, sur la ligne de l'ACR. Les trois personnes sur le speeder sont Fraser Wade, Sanna Chalykoff, et Herb Wade). La famille Wade déménagea à Hearst du Sault Ste. Marie (Clayton's Kids, p.347-354). Et les Chalykoff nous viennent de Bulgarie (Clayton's Kids, p.54-58).
|
vers Partie III -- La gare de Hearst...
claude@ccantin.ca, https://ccantin.ca.