Commençons par le début: l'emplacement de la gare de triage, qui comprend bien sur, la gare. C'est une photo que nous avons déjà vu, sur la page Hearst... avant que Hearst n'existe. Ernie Bies nous a présenté cette carte sur Facebook/Hearstory. Elle nous vient aussi de son article, July 1914 - Hearst Wiped out by Fire. Cette photo nous démontre le plan de la future ville de Hearst. Nous voyons clairement, au haut à gauche, le site de la National Transcontinental Railway, site où est la gare. Notez que le nom donné à cet emplacement, lors du dévelopement initial du croquis, était "Mattawishguia", nom de la rivière traversant l'endroit (peut-être suivant l'exemple de Kapuskasing, nom de la ville, et de la rivière de cet endroit?).
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La majorité des gares de points divisionaires étaient plus imposantes que la plupart des autres gares le long du réseau ferroviaire. Le chef de gare y avait son appartement à l'étage. L'endroit était équipé pour effectuer certaines maintenance sur les locomotives, et étaient dans des localitées plus importantes. La National Transcontinental avait des plans pré-définis pour certaines gares. Dans le cas d'une gare bâtie dans un centre divisionaire, le profile "D" du type de gare était bâtie. La photo que nous avons ici nous montre un croquis du profile "D". Ce croquis est signé par l'ingénieur chef de la National Transcontinental, Gordon Grant (pour qui la plupart des centres divisionaires étaient habituellement temporairement nommé!). Un merci à Ernie Bies qui nous a fait parvenir ce croquis, via Facebook/Hearstory.
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La construction de la gare fut effectuée circa 1910. Nous avons deux photos prises pendant la construction: la première est du côté sud de la gare, alors que la deuxième nous vient du côté nord. Même si elle nous viennent de deux sources complètement différentes, elles furent prises avec très peu d'écart entre les deux (et probablement par le même photographe). Sur la première photos, nous pouvons voir certaines des grues au nord de la gare, qui s'affairaient à construire la rotonde (d'où la deuxième photo fut prise). Nous parlerons de la rontonde très bientôt.
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La construction semble maintenant être terminée. Mais nous y voyons les souches des arbres partout du côté sud de la gare. Plusieurs photos de la villes de Hearst datées de 1912 sont parsemées de souches. Ernie Bies en parle dans son article July 1914 - Hearst Wiped out by Fire. Il nous parle aussi des conséquences d'avoir laissé ces souches trop longtemps...
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Cette photo de la gare de Hearst (circa 1914) nous vient d'une recherche que Serge Morissette a effectuée, concernant la contruction du chemin de fer National Transcontinental (nous avons discutés de sa recherche un peu plus haut), plus précisément sur le tronçon passant par Hearst. La photo ne dit pas que c'est la gare de Hearst, mais Serge l'a trouvée dans la collection John T. O'Gorman de Bibliothèque et Archives Canada, sous la section de contruction du tronçon de la National Transcontinental passant à travers Hearst. Comme Hearst est un Point Divisionaire, et que cette gare ressemble à deux goûtes d'eau à la gare de Hearst... nous en concluons que c'est en effet, la gare de Hearst. Les personages sur la photo semblent être des dignitaires... peut-être venu à Hearst pour inspecter les travaux terminés...? Est-ce les mêmes personages que l'on a vu sur la photo, plus haut, dans la section de construction du NTR, composée d'un wagon passager avec plusieurs personages bien vêtu, certain sur un "speedster"? Ca ne me surprendrais pas!
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Les gares des centres divisionaires avaient un restaurant, et un bureau pour le télégramme. Le courier arrivait par train, dans cette gare. C'était le centre de la communauté de la place! Celle de Hearst était aussi un édifice moderne, avec l'eau courrante, des toilettes à eau, et la chaleur via des radiateurs! (livre Clayton's Kids, page 2). L'entrée de la famille Nichols du livre Clayton's Kids (page 237-239) nous indique aussi que, dans les années 1920, Emma Nichols gérait le restaurant de la gare. Ses filles Agnes et Queenie l'assistait. Harry, son garçon, travaillait dans l'entrepôt de marchandise, à la gare, pour le CNR. L'article nous dit qu'il y travailla jusqu'à sa retraite, à 65 ans.
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Nous avons mentionnés que la gare était en sorte le centre de la communauté. En face de la gare, donc côté sud, se trouvait un terrain de tennis. Les deux photos nous montrent des demoiselles particpant à ce sport, sur ce terrain. Nous y voyons trois personnages, Ruby Reid, Stella Draganoff, et Mary Knipprath, tous trois enfants d'immigrants. Le livre Clayton's Kids nous raconte comment leurs familles sont arrivés à Hearst, aux pages 264-273 pour la famille Reid, 74-77 pour la famille Draganoff, et aux pages 159-164 pour la famille Knipprath. La famille Reid nous venait de Cockburn Island, ON, alors que les Draganoff nous venaient de Bulgarie et les Knipprath d'Allemagne.
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Ces deux photos sont probablement des cartes postales. La première, datée de 1934 nous provient d'Isabel Charles, via Ernie Bies. Son père arrivé de Belgique en 1913, est devenu barbier. Il avait son salon à Hearst. Son histoire, dans le livre Clayton's Kids, est aux pages 59 à 61. La deuxième photo, datée de 1938, nous montre un train comprenant ce qui semble être un wagon passager, un wagon de marchandise, et la "caboose". Il est même possible qu'un des wagon soit une combinaison passager et marchandise! Au loin, la tour d'eau.
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Pour cette prochaine photo, je n'était pas certain si je devais la mettre avec la série de la gare, ou avec la série de la rotonde. Les deux sont dans l'arrière plan... Nous y voyons un jeune Veikko Jansson (né en 1931), s'amusant avec des amis dans la mare d'eau qui se formait près de la gare et de la rotonde. Sa famille est arrivé à Hearst en 1926, de Finlande. Ils étaient une des familles Finlandaise, non loin de mes grand-parents, au Lac Ste-Thérèse. L'histoire de Jansson, dans le livre Clayton's Kids, est aux pages 136 à 140. L'autre photo, avec Pauline Lecours (Gagnon) et Magella Pépin, nous donne un aperçu du quai d'embarquement, et de l'entrée de la gare.
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Sur Facebook/Hearstory (groupe privé), Aimé Chevrier a partagé l'histoire de sa famille. Il nous a parlé de son grand-père paternel qui arriva à Hearst, circa 1920-21, et de son grand-père maternel, qui arriva à Hearst dans les années 1920. J'ai recréé ses deux article ici, mais sans les photos qu'il avait inclu dans Facebook/Hearstory. Celui qui nous intéresses le plus est l'histoire de son grand-père maternel, Joseph de Champlain. Joseph de Champlain était Chef de gare à Hearst, du milieu des années 1920, jusqu'au début des années 1940; il était aussi télégraphiste. Il demeurait avec sa famille au deuxième étage de la gare. Aimé nous dit qu'il n'avait que quatres ans lorsque son père a quitter son emploie à Hearst, pour un semblable, à La Malbaie. Malgré son jeune âge, il se souvient bien de son grand-père qui lui faisait visiter la gare. Il se souvient aussi que Mme Berthe Tanguay tenait le restaurant à l'époque.
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Voici quelques paragraphes de son texte; je les inclus avec quelques photos qu'il nous a fourni: Les de Champlain vivent au 2ème étage de la gare de Hearst, ce qui nous permet un accès privilégié à ce splendide édifice, de style unique des chemins de fer de l’époque. En autres, les repas de famille chaque dimanche dans leur appartement reflétant ce style, gravant l’escalier et les murs en bois foncé, la senteur de cire, la décoration; les visites accompagnées des différents locaux, de trains et wagons, bureaux; le petit restaurant, géré à l’époque par Mme Lucien Tanguay, pour déguster une crème glacée ou boire un Orange Crush froid, dans une bouteille brune; tout cela reste gravé dans nos mémoires. Grand-mère, habile couturière, faisait tous nos vêtements, couture et tricot, était une fière jardinière, s’occupant personnellement de beaux jardins de fleurs autour de la gare, entretenait leur appartement, tout reluisait. Elle avait son permis et conduisait leur voiture, assez inusité pour une femme durant ces années.
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Grand-père nous faisait visiter la gare, le bureau de télégraphe, nous a montré à mettre monnaie sur les rails. Il fumait la pipe, possédait une collection de pipes, mais souvent utilisait une pipe en plâtre; souffrant de diabète, il nous laissait goûter ses petites saccarines. Les de Champlain et leurs enfants avaient des passes pour voyager train, donc les tantes qui s’occupaient beaucoup de nous, nous ont permis voyager, sans frais, pour aller visiter notre tante Carmen à Moobeam, visiter Kapuskasing, grande ville pour nous à l’époque. Même après leur départ de Hearst, notre famille a pu les visiter en train, durant l’été de 1945. La présence des de Champlain est omniprésente pendant notre enfance, et notre relation avec les grands-parents, les oncles et tantes ne laisse que d’heureux souvenirs d’enfance. Ce sont des photos de familles de Joseph de Champlain; donc du grand-père d'Aimé, de ses tantes. La dernière photos est celle de la patinoire près de la gare. Elle rejoint celle du terrain de tennis, démontrant que la gare était aussi un "centre communautaire" les premières années de la ville de Hearst.
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Jusqu'à présent, nous avons vu des photos de la gare pour chaque décénies de son histoire. En voici deux du début des années 1950 (malgré qu'il est possible que la première soit plus vieille...). La vieille gare de Hearst desservait le CNR (Canadien National) et l'ACR (Algoma Central). A l'occasion, l'ACR transportait parfois des marchandises "hors de l'ordinaire", comparé à ce que le CNR transportait. Par exemple ce canoë, de l'équipement de camping. Plus récemment, pendant la saison hivernale, ce sont des motoneiges qu'il transporte... les motoneigistes conduisent alors leurs motoneiges dans les sentier pour le retour (ou vice-versa). Comparé au CNR, l'Algoma Central a desservi un plus grand nombre de petites localités, avec ou sans chemin pour s'y rendre. Par exemple, je me souviens allé à Dubreuilville, chez mon oncle, pour lui aider à refaire la toiture sur son garage. Nous avions utilisés l'ACR pour s'y rendre.
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Nous sommes maintenant dans les années où je me souviens plus de la gare... les années 1970. Dans ces années, nous voyons que la gare avait vieillie... et qu'elle ne reçevait point de cure de rajeunissement...
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1985. La seul photo que j'ai de la vieille gare... avec la nouvelle gare. Oui, cette petite construction à la droite de la photo est la nouvelle gare. Le service de passagers de train sur la CNR n'existait plus.
J'ai prit le train dans les années 1970 pour me rendre à Québec (Lévis); l'ACR pour me rendre à Dubreuilville. Je l'ai aussi prit en 1981, pour me rendre à Toronto. Déjà, en 1982, le train ne venait plus à Hearst; il s'arrêtait à Kap, mais un autobus y faisait la navelle. L'année suivant, le trains s'arrêtait à Cochrane; l'autobus du Ontario Northland faisait la navette, de Hearst jusqu'à Cochrane. Je parlerai brièvement du service passagers du train, dans quelques lignes. Pour l'instant, c'est le temps de mentionner la démolition de la vieille gare...
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Avant de parler des photos, je me dois de mentionner que tous n'étaient pas d'accord pour démolir la gare. La Société historique de Hearst et de la Région se sont battu très fort pour sauvegarder la gare. Malgré leurs efforts, ils n'ont pas put convaincre le conseil de ville de Hearst de garder cette édifice patrimonial... Relié ou pas (je ne peux pas me prononcer, puisque je ne le sais pas), l'année suivante, le groupe fut dissous! J'ai quatres photos de la démolition de la gare. Les deux première, qui nous viennent de La Fondation Omer Cantin, furent prise peu avant sa démolition, en septembre 1992.
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Les deux autres photos, fournis par Ernie Bies, furent pendant que la gare fut démolie.
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Suivant la démolition de la gare, le terrain fut nettoyé, et une plaque commémorative concernant la vieille gare, fut eventuellement installé.
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Avant la démolition, une nouvelle gare avait été construite. En fait, elle avait déjà remplacée la nouvelle gare quelques années auparavant.
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Avant la venue du chemin de fer à Heast, il n'y avait que trappeurs et les Premières Nations.
Les rivières étaient les routes de la région.
La construction du chemin de fer a changer la région.
Celui-ci a permi à nos premiers arrivant le moyen de transport pour venir s'installer dans la région.
Jusqu'à les années 1930, c'était le seul moyen pour venir à Hearst.
En lisant les récit de nos pionniers, on discutait souvent des "billets de colons".
Jusqu'au très début des années 1980, le CNR offraient régulièrement le service passager entre Hearst et Toronto.
Combien d'étudiants se sont rendu au sud de la province pour étudier, en empruntant ce train?
Celui-ci était plein d'énergie, juste avant Noël, lorsqu'il amenait ces même étudiants à la maison pour la saison des fêtes!
Je suis un de ceux qui a pris ce train pour me rendre aux études.
Je l'ai mentionné plus haut.
J'ai aussi mentionné que, pendant mes années aux études, au début des années 1980, le service commençait déjà à être réduit: en 1981, j'ai pris le train à Heart.
L'année suivante, le train ne venait déjà plus à Hearst: c'est à Kapuskasing que nous devions le prendre (avec service d'autobus entre Hearst et Kap); ensuite, ce fut Cochrane (encore avec le service d'autobus).
Puis, en 2012, on annonça la coupure du service passagers (le "Northlander").
Par 2014, ce service avait disparue (voir
Business Plan FY2017-18 to FY2019-20 de Ontario Northland).
Il y a espoir que ce service reviendra dans le nord, mais malheureusement pas jusqu'à Hearst (du moins... en train).
En 2021, des démarches étaient entreprises pour ramener le service de passagers ferroviaire de Toronto jusqu'à Cochrane ou Timmins.
Cette article de CBC
en donne quelques détails (j'ai en produite
une version local, en PDF).
Accompagnant cet article, une étude, intitulé
Northeastern Passenger Rail Service; Initial Business Case -- Final, l'accompagne.
L'étude n'a pas de date d'indiquer, mais elle aurrait été faite circa 2020.
La page wikipedia pour
le Northlander
prétend que le service jusqu'à Timmins (avec une connection ferroviaire à Cochrane) sera rétablie en 2026, avec de nouveaux trains fabriqué par Siemens Mobility Ltd.
Un article de
BlogTO, Ontario just ordered a fleet of new passenger trains to connect Toronto to the North (de november 2022) indique la même chose.
Concernant le service passagers ferroviaire de Hearst vers l'ouest, il y a déjà assez longtemps que ce service n'existe plus: en 1986, le tronçon entre Calstock et Nakina a complètement été abondonné.
La page web
https://vanderheide.ca/blog/2015/12/04/cn-operations-at-hearst/ nous décrit que, jusqu'au début des années 1980, les train 272/273 desservait le service de marchandise "léger" et de passagers entre Hearst et Nakina.
La page décrit qu'il y avait, en 1979, trois trains par semaines (lundi, jeudi et samedi de Hearst à Nakina, et les mercredi, vendredi et dimanche, de Nakina à Hearst).
Ce train utilisait un wagon combinaison marchandise/passagers.
Cet article décrit aussi que les rails dans ce tronçon étaient de qualité inférieur, et étaient très limités en termes de charge de wagons.
Le même article (https://vanderheide.ca/blog/2015/12/04/cn-operations-at-hearst/) mentionne aussi le service de passagers de Hearst au Sault Ste. Marie.
Ce même article mentionne que, le printemps et l'été, le service pour passagers était du lundi au samedi; l'automne et l'hiver, seulement la fin de semaine (vendredi, samedi, dimanche).
Malheureusement le service passagers jusqu'à Hearst prit fin en 2015.
Malgré ceci, le service touristique du Agawa Canyon existe toujours.
Une complication: depuis 2021, la tronçon Sault Ste. Marie à Hearst appartien à deux compagnies différentes: Watco du Sault jusqu'à Oba, et le CNR d'Oba jusqu'à Hearst.
Si un groupe réussi à établir un service passagers du Sault Ste. Marie jusqu'à Hearst, ce groupe devra négocier avec Watco ET le CNR.
Pourtant, un groupe essai de recommencer le service passagers de Sault Ste. Marie jusqu'à Hearst; voir l'article d'un journal du Sault Ste. Marie, publié en novembre 2021,
New train station encouraging for group seeking return of passenger service,
un article de
https://www.trains.com,
Local groups seek meetings with Watco on Algoma Central passenger service, daté de février 2022,
et un article de
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/,
Le projet de train de passagers entre Sault Ste. Marie et Hearst franchit une étape, daté de juillet 2018.
Ce groupe comprends, entre autre, la Première Nation crie de Missanabie.
Tous comme le service passager entre Toronto et le nord de l'Ontario... le reste est à suivre...
Une fois de plus, je me dois de remercier Serge Morissette.
Cette section est une reproduction de sa publication dans Facebook/Hearstory (
voici sa version originale).
Il décrit si bien la rotonde, que j'utiliserai ses mots, qui serons en italique.
Ce qui est en italique est donc le travail de Serge.
Sans lui, je n'aurai pas inclue cette section sur la rotonde de Hearst -- naturellement, crédit s'en suit!
Voici donc l'introduction de cette section, en utilisant le texte de Serge:
Hearst, de même que Cochrane, Grant et Armstrong dans le nord-est ontarien était un centre divisionnaire sur le chemin de fer National Transcontinental.
Ceci veut dire que les train arrivaient de l’est ou de l’ouest, changeaient d’engin et après un délai dépendant des horaires annoncées et des imprévus, ils reprenaient le chemin pour le prochain centre divisionnaire.
Les centres divisionnaires devaient donc offrir un service de maintien, de réparation et d’entrepôt pour les engins.
De plus, ils devaient aussi permettre aux engins de se revirer complètement pour aller dans la direction opposée puisque les engins à vapeur, même après plusieurs améliorations au courant du 19e siècle, perdaient encore beaucoup de pouvoir lorsqu’ils allaient du reculon.
Voila pour quoi le chemin de fer National Transcontinental parmi tant d’autres, installait des rotondes ferrovières (appelé aussi “rotonde à locomotive”) dans les centres divisionnaires.
Il s’agissait d’une bâtisse énorme et très impressionante dans ces villages de pionniers.
Le design était le même pour tous les centres divisionnaires plus petits du nord.
Le service passager
La rotonde (roundhouse) de Hearst
A Hearst, la rotonde ferrovière se trouvait au nord du chemin de fer, là ou on a plus tard construit le moulin à scie Fontaine Lumber (aujourd’hui Tembec) . J’inclus six photos qui démontrent bien le début et la disparition de ces rotondes ferrovières. Cette photo de localisation avait été publié par Ernie Bies, dans Facebook/Hearstory. Je l'ai modifié légèrement pour y mettre l'emphase sur les deux endroits, et pour y mettre le nom de la rue Front, question d'orienté les lecteurs. Dans sa publication, Serge avait inclu six photos. J'en ai rajouté quelques unes, ajoutant de l'information au sujet.
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La première photo provient de la revue Canadian Railway and Marine World pour septembre, 1912 et plus tard avec certaines améliorations en novembre, 1913. Elle démontre le modèle des rotondes ferrovières qui seront érigées dans les centres divisionnaires. Le modèle inclut des rails qui proviennent de la voie ferrée principale. Les rails déposent l’engin sur un pont au dessus d’une table tournante. S’il s’agit d’ de maintient ou de réparation, la table tournante tourne son pont vers une de douze travées d’ateliers placées en forme semi-circulaire autour de la table tournante. Tout près, on y retrouve la salle des moteurs, la chaufferie et l’atelier d’usinage. S’il s’agit seulement de retourner l’engin dans le sens inverse, on tourne la table tournante 180 degrés et on retourne l’engin sur les rails.
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Quand la rotonde fut-elle construite? Elle devait être prête avant que les trains commencent à circuler. Or, nous avons déjà vu une photo du premier train qui traversa la région venant de l'ouest, en 1913. Nous pouvons donc en déduire que ces photos furent prisent soit en 1912 ou en 1913 (en bas, à droite, nous voyons une date d'écrite... je ne peux pas dire avec certitude si le dernier chiffre est un 2 ou un 3, ce que voudrais dire 1912, our 1913). C'était la troisième photo que Serge avait inclus avec sa publication.
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Ces deux... ou plutôt trois photos faisait partie de l'article de Serge concernant la construction du chemin de fer National Transcontinental dans la région de Hearst; nous avons déjà vu plusieurs de ces photos un peu plus haut dans cette page.
Elles n'étaient pas étiquettées, mais, en les regardant de plus près, j'ai conclu que le photographe avait pris deux photos de la rotonde, l
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Avant de passer au prochain "panorama", nous avons une autre photo qui nous vient des recherches de Serge, lorsqu'il a publié ses articles sur la construction du chemin de fer National Transcontinental. Elle semble est prise d'un différent angle, de l'arrière-gauche de la rotonde, pour les salles où serait les services de maintenances ou un atelier spécialisé. Cette structure est probablement celle que l'on voit (seulement un mur) à l'arrière, sur la photo 04 (la photo de gauche du panorama ci-haut); on y voit le demi-mur, qui ensuite monte jusqu'au toir de la rotonde, donc probablement prise la même journée. |
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Nous avons un autre exemple où le photographe a prit deux photos, côte à côte. Joignant ces deux photos, nous en avons fait un panorama. Ces deux photos, jointes, étaient la photo numéro 2 dans la publication de Serge. Je n'ai fait que réaligner les photos, essayant de créé une image un peu plus uniforme. Comme j'ai fait dans l'example précédant j'ai aussi inclu les deux photos, d'une façon "indépendante". Deux choses à remarquer sur la photo de droite: la grue est sur des rails temporaires. Comme l'on a vu lors de la section de construction du NTR, les travailleurs construisaient parfois des rails temporaires pour effectuer certains travaux. Les chenilles pour les tracteurs et les grues n'étaient peut-être pas très commun à l'époque. Par contre, lorsque le rail temporaire était installé (ces travailleurs savaient comment bien installer ces rails!), la grue serait très stable, et ne s'embourberait pas.
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La deuxième chose à remarquer sur cette photo est la construction de gare, à l'arrière plan. C'est d'ailleur de cette photo que j'ai créé la photo de la construction de la gare, côté nord... Vous en voyer le résultat.
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Cette prochaine et dernière combinaison était un peu plus truquée à construire. Elle nous montre à peu près la même endroit, environ un an entre chaque photo. La première photo nous vient d'Ernie Bies Sur la page Hearst... avant que Hearst n'existe, nous avons parlé du feu de juillet 1914 qui a détruit la ville de Hearst. Ce feu, Ernie Bies nous en donne une bonne description dans son article, July 1914 - Hearst Wiped out by Fire. Cette photo nous vient de cet article; j'en ai prit la partie en haut à droite pour la photo de combination. La deuxième photo nous vient aussi d'Ernie Bies (originalement de Dr. Albert Kinsey); il l'a partagé avec les membre de Facebook/Hearstory, et décrit les bâtisses comme maisons appartenant à la NTR. Finalement, la troisième photo est une partie de panorama que j'ai fait avec les photos trouvées par Serge Morissette. Supperposées l'une au-dessus l'autre, et en utilisant seulement les parties des photos qui nous intéressent, nous pouvons y voir une évolution de cette partie de Hearst, entre circa 1911 et 1913.
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Nous en avons maintenant fini avec les photos panorama et combinaison/superposées. La rotonde est maintenant terminée. C'est la photo 4 de la publication de Serge: La quatrième photo est la rotonde ferrovière de Hearst complétée vers 1913. Cette photo provient du docteur Albert Kinsey et a été affichée par Ernie Bies sur Hearstory. On y distingue clairement les douze travées d’ateliers, le pont et la table tournante.
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Autre fait intéressant: regardez les mares d'eau chaque côté de la voie amenant les train à la rotonde. Ces mares devaient se remplirent le printemps, pour s'assêcher l'été... C'est certainement ces mares où nous voyons Veikko Jansson et ses amis tôt dans les années 1940..., photo que nous avons déjà vue dans la séries de photos reliés à la gare.
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Aimé Chevrier, via Serge Morissette, nous as fourni une photo de la rotonde des années 1930. C'est la photo no. 5 de la publication de la rotonde de Serge dans Facebook/Hearstory. Texte de Serge: La cinquième photo est la rotonde ferrovière de Hearst des années 1930s. Cette photo provient de Aimé Chevrier. Son grand père, Joseph De Champlain était gérant de la gare durant les années 30s jusqu'à son départ en 1943. La photo a été affichée sur Hearstory. La photo est très claire et on peut facilement distinguer les douzes travées d’atelier, le pont et la table tournante. Regardez attentivement la photo: j'ai l'impression qu'une personne tourne le pont de la table tournante... (voir photos du train à vapeur de Wakefield dans quelques photos).
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Cette dernière photo de la publication de Serge (photo 6) nous montre un vestige existant du pont de la table tournante. Serge nous dit que: La rotonde ferrovière de Hearst est démolie au milieu des années 50s, mais on peut encore la retrouver en partie. Si j’ai bien compris l’affiche de Steve Lachance, le garage du moulin à scie Fontaine Lumber près de la gare (aujourd’hui Tembec) serait ce qui reste des ateliers et travées de la rotonde ferrovière. Laurent Vaillancourt nous apprend, appuyé de la sixième photo, que le pont de la table tournante a servi de pont traversant la rivière Mattawishquia, là ou était le moulin à scie Levesque Lumber à l’est de Hearst. Un gros merci à Serge Morissette pour nous avoir fait découvrir la rotonde ferroviaire de Hearst (et pour la serie d'une centaines de photos venant des fonds John T. O'Gorman de Bibliothèque et Archives Canada). Je termine la section de la rotonde de Hearst avec six photos, démontrant quelques autres rotondes, l'une d'entre elles à 130km de Hearst, à Hornepayne.
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Jusqu'au milieu des années 1990, Hornepayne utilisait une table tournante, à l'intérieur de sa rotonde. Jean-Noël Frigo nous l'a apprit dans un commentaire sur la publication de Serge. Il a produit un lien vers un vidéo Youtube de la rotonde d'Hornepayne (la photo est un "screenshot" que j'ai pris de la vidéo). Selon https://www.canada-rail.com/ontario/RY/hornepayne.html, la gare originale de Hornepayne fut construite en 1912, et démolie en 2020 (une nouvelle gare fut construite; le Canadien, train de Toronto à Vancouver, y fait un arrêt régulier). Jean-Noël Frigo m'a confirmé que, à l'été 2022, la rotonde d'Hornepayne est encore debout.
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De 1992 jusqu'en 2011, le train à vapeur touristique "Hull-Chelsea-Wakefield", dans la région de la capitale Nationale, nous a donné l'occasion de voyager sur un trains arborant des wagon suédois des années 1940 tiré par une locomotive elle aussi suédoise, entrée en service en 1907 (informations sur cet article et sur wikipedia. A Wakefield, un pont tournant est utilisé pour tourner la locomotive. Celui-ci, avec la locomotive sur le pont, est activé manuellement, par une équipe de trois personnes. J'ai eu la chance de le voir en personne à quelques occasions, dont une en août 2004.
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Enfin, à Toronto, au pied de la tour du CN, au "Roundhouse Park", la rotonde de John Street est préservée. Elle comprend plusieurs locomotives, des wagons, la rotonde, la table tournante, un musée, la brasserie Steam Wistle, le musée ferroviaire de Toronto et d'autres attractions touristiques. J'y suis allé à quelques reprises. J'inclue deux photos que j'ai prises en juillet 2022.
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claude@ccantin.ca, https://ccantin.ca.